Un rapport de 355 pages intitulé « La Prise de contrôle de l’Etat », potentiellement explosif pour le président sud-africain Jacob Zuma et rédigé par la médiatrice Madonsela, a été publié conformément à une décision de justice. Ce document qui dénonce de possibles cas de corruption au sommet de l’Etat sud-africain, exhorte le parquet et la police à mener des enquêtes.
Sale temps encore pour le président Jacob Zuma qui accumule les scandales depuis sa prise de fonction en 2009. Malgré sa tentative de bloquer, via les tribunaux, la publication de ce rapport et sa volte-face inattendue ce mercredi, rien n’y fit. Le rapport de la médiatrice dont le mandat a expiré mi-octobre, est tombé et révèle de possibles « crimes » de corruption commis au sommet de l’Etat.
En effet, le rapport étudie les soupçons d’influence de la sulfureuse famille d’hommes d’affaires Gupta sur le président Zuma, au point de lui imposer la nomination de certains ministres pour favoriser leurs intérêts.
À la mi-journée de ce mercredi, la police sud-africaine avait tiré des balles en caoutchouc et utilisé des canons à eau contre plusieurs milliers de manifestants réunis devant le palais présidentiel à Pretoria pour réclamer le départ du chef de l’État. Il faut dire que les appels à sa démission fusent de toutes parts, y compris au sein de son propre parti.
Même la très respectée fondation Nelson Mandela a appelé mardi, à mots couverts, au départ du chef de l’État estimant que « les personnes qui compromettent notre démocratie et pillent ses ressources rendent des comptes ». Par ailleurs, elle a appelé « le parti au pouvoir à prendre les mesures nécessaires pour protéger l’État et le placer dans des mains sûres et capables ».
AL CAPPUCCINO