Le Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SNTAS) et le comité de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) ont annoncé, ce 28 août 2017 lors d’une conférence de presse, la suspension des sit-in et mot d’ordre de grève qu’ils entendaient observer fin août et début septembre.
Par compassion pour les victimes d’actes terroristes, le SYNTAS et le comité CGT-B ont décidé de surseoir à leur mouvement de protestation, notamment les sit-in et grève prévus les 29, 30 août et les 5, 6, 7 et 8 septembre prochains. Une décision qui fait suite au contexte douloureux consécutif à l’attaque terroriste contre le café Aziz Istanbul le 13 août ayant fait 19 morts ainsi qu’au décès des trois militaires burkinabè tués le 17 août dernier après que le véhicule a sauté sur une mine à Tongomayel. Le SYNTAS et le comité CGT-B entendent ainsi prendre « le temps de faire le deuil avec le peuple éploré et de se solidariser avec les blessés ». « Chaque fois que les gens du peuple souffrent, le travailleur social se sent interpelé car l’une des caractéristiques de son travail est de défendre les victimes de la violence humaine », a déclaré le secrétaire général du SYNTAS, Juste Koumara Logobana qui a tenu à préciser que les mots d’ordre « ne sont que suspendus » mais pas annulés. A ce titre, il a invité l’ensemble des travailleurs à s’organiser davantage et à maintenir la mobilisation en vue de répondre promptement aux différents mots d’ordre.
Selon les animateurs de la conférence de presse, c’est faute de n’avoir pas obtenu satisfaction concernant leur plateforme revendicative qui s’articule autour de 8 points, que le SYNTAS et le comité CGT-B ont décidé de reconduire leur mouvement de protestation.
Colette DRABO
