ActuBurkina
A la une Société

« BIENS MAL ACQUIS » : la fille et le gendre de Sassou mis en examen en France

La justice agit dans le cadre de l’enquête sur l’origine du patrimoine de l’entourage de dirigeants africains en France.

La fille et le gendre du président congolais Denis Sassou-Nguesso ont été mis en examen cette semaine, a appris dimanche 25 juin l’AFP de sources proches du dossier. La justice agit dans le cadre de l’enquête sur l’origine du patrimoine de l’entourage de dirigeants africains en France. Après le neveu du président, Wilfrid Nguesso, en mars, des juges d’instruction parisiens ont mis en examen, mardi 20 juin Julienne Sassou-Nguesso, 50 ans, et son mari Guy Johnson, 53 ans, pour les mêmes faits de « blanchiment de détournement de fonds publics ».

Les fortunes de trois familles présidentielles – celles de feu Omar Bongo, ancien président du Gabon, de Denis Sassou-Nguesso, président du Congo-Brazzaville et de Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale – sont au cœur de l’enquête des « biens mal acquis ». Les magistrats cherchent à savoir si ces fortunes ont pu être bâties en France grâce à des deniers publics détournés de ces pays avec l’aide d’intermédiaires et de sociétés offshore dans les paradis fiscaux.

Dans cette vaste enquête, le premier procès s’est ouvert le 19 juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang, absent à la barre, doit répondre notamment de « blanchiment de détournement de fonds publics ».

Dans le chapitre congolais, les juges s’interrogent sur l’origine des fonds qui ont permis à Juliette Sassou-Nguesso et à son époux d’acquérir en 2006, via une SCI, un hôtel particulier de la banlieue huppée de Paris, à Neuilly-sur-Seine. Cette demeure comporte sept pièces et une piscine intérieure, pour un montant de plus de 3 millions d’euros, selon une source proche du dossier. D’importants travaux y avaient ensuite été réalisés, entre 2007 et 2011, pour une facture de 5,34 millions d’euros.

Les enquêteurs, qui s’appuient sur des signalements de la cellule de lutte contre le blanchiment à Bercy, Tracfin, se sont notamment intéressés à des mouvements financiers entre des banques situées à Saint-Marin et des sociétés offshore aux Seychelles, à l’Ile Maurice ou à Hongkong.

Depuis 2007, plusieurs dizaines de millions d’euros en provenance d’entités publiques de la République du Congo (ou Congo-Brazzaville) auraient été transférées sur les comptes de diverses sociétés soupçonnées ensuite d’alimenter en partie le train de vie de membres du clan présidentiel, selon une source proche du dossier.

Lemonde avec AFP

Articles similaires

Diffusion de la lettre du ministre de la Santé sur les réseaux sociaux : « c’est de l’indiscipline notoire » (ministre Charlemagne Ouédraogo)

ActuBurkina

REJET POPULAIRE DE BRICOLAGES CONSTITUTIONNELS ENAFRIQUE : Après Blaise et Kabila, à qui le tour ?

ActuBurkina

Tour du Faso 2023 : Le Burkinabè Paul Daumont récupère maillot à Koupèla

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR