(Ouagadougou, 27 novembre 2025). Le Conseil des Ministres s’est tenu, ce jeudi 27 novembre 2025, sous la présidence du Chef de l’État, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ. Selon le Ministre Porte-parole du Gouvernement, M. Pingdwendé Gilbert OUÉDRAOGO, le Conseil a examiné et adopté plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour et pris d’importantes décisions pour la bonne marche de la Nation, conformément aux orientations de la Révolution progressiste populaire.
Pour le compte du Ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le Conseil a adopté un projet de loi portant Code du travail au Burkina Faso. Selon le Ministre Mathias TRAORÉ, ce projet de loi contient plusieurs innovations, dont l’encadrement de l’exercice des activités de placement et du travail temporaire. « Désormais à qualification équivalente, le travailleur temporaire et le travailleur de l’entreprise utilisatrice occupant le même emploi auront la même rémunération. Toute personne ayant des intérêts directs ou indirects avec une entreprise utilisatrice ne peut conclure un contrat de mise à disposition de personnel », souligne le Ministre chargé de la Fonction publique.
Une autre innovation du projet de Code du travail porte sur le contrat à durée déterminée (CDD). Il stipule que le CDD ne peut être renouvelé plus de deux fois. Il encadre, par ailleurs, l’embauche des travailleurs non-nationaux non-résidents. « Désormais, l’employeur des travailleurs non-nationaux non-résidents doit disposer d’une autorisation préalable d’un service public d’emploi et le travailleur non-national non-résident doit disposer d’un permis de travail », souligne M. TRAORÉ.
Avec ce projet de Code de travail, désormais le calcul des dommages et intérêts, en cas de licenciement, se fait sur la base de 24 mois et non 18 pour l’ensemble des travailleurs, qu’ils soient protégés ou non.
On note également comme innovation dans le projet de Code du travail, le relèvement du seuil pour faire appel après un jugement, de 200 000 F CFA à 1 million de francs. « Désormais, le Conseil arbitral dispose d’un délai de trois mois pour rendre sa décision et la sentence arbitrale entre en vigueur si elle n’a pas fait l’objet de pourvoi en cassation », soutient le Ministre chargé du Travail.
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