Le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Mathias_Traoré, accompagné de son collègue de la Santé, Robert Lucien_Jean_Claude_Kargougou, a animé, dans la soirée de ce vendredi 21 novembre 2025, à Ouagadougou, une conférence de presse consacrée à l’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle (#RAMU).
Cette rencontre avec les Hommes de média vise à informer l’opinion publique sur les contours de ce dispositif majeur de protection sociale des citoyens vivant au Burkina Faso.
Dans sa déclaration liminaire, le Ministre Mathias TRAORE a rappelé que la santé et la sécurité sociale constituent une préoccupation centrale pour le Gouvernement du Burkina Faso. Bien que garanties par la Constitution, elles demeurent cependant confrontées à de nombreux défis.
En effet, selon les dires du Ministre, moins de 10 % de la population bénéficie actuellement d’une couverture sociale, tandis que les dépenses directes des ménages en soins de santé atteignent 34 %, bien au-delà de la norme maximale de 20 % fixée par l’Organisation mondiale de la Santé (#OMS).
Face à cette situation, le Ministre en charge de la Protection sociale a indiqué que le RAMU se présente comme une réponse structurante.
« La mise en œuvre du RAMU permettra à chaque citoyen vivant au Burkinabè de se soigner sans risque de s’appauvrir en cas de maladie ou de maternité », a-t-il affirmé, avant de préciser que ce régime ne remet pas en cause les mutuelles sociales existantes, mais prévoit un mécanisme d’articulation avec elles.
Il a ajouté qu’il n’exclut pas la souscription volontaire à une assurance commerciale complémentaire.
Abordant les prestations du RAMU, le Ministre TRAORE a cité les consultations, les examens cliniques et biologiques, les interventions chirurgicales, les soins relatifs au suivi de la grossesse à l’accouchement et aux suites de couches, les hospitalisations, les soins en ambulatoire, les explorations fonctionnelles, la radiologie et l’imagerie médicale, la rééducation fonctionnelle et la kinésithérapie, le transport médicalisé des malades vers les établissements de santé ainsi que la consultation de médecine traditionnelle agréée.
« Ces soins seront administrés dans toutes les structures de santé avec lesquelles la Caisse nationale d’Assurance Maladie universelle (#CNAMU) aura signé des conventions de partenariat. Ce partenariat est établi aussi bien avec les prestataires de soins de santé publics que ceux du privé », a-t-il précisé.

Concernant les modalités de contribution au RAMU, le conférencier du jour a fait savoir que les agents publics de l’Etat ainsi que les travailleurs salariés et assimilés cotisent 5 % de la rémunération brute, répartis à parts égales entre employeur et travailleur.
Les travailleurs indépendants du secteur formel cotisent 15 000 francs CFA par mois.
Les travailleurs indépendants de l’économie informelle : 4 000 francs CFA par mois.
Les bénéficiaires de pension ou de rente cotisent 2 % de la pension ou de la rente.
Quant aux personnes indigentes, l’Etat paye leur cotisation à raison de 4 000 francs CFA par mois.
A en croire le chef du département en charge de la Protection sociale, le paiement de la cotisation par un assuré donne droit à l’assurance systématique sans autre contribution des membres de sa famille à charge, notamment son épouse sans revenu, ses enfants mineurs, adoptés ou sous tutelle.
Les prestations prévues par le RAMU débuteront le 1er février 2026, a déclaré le Ministre Mathias TRAORE.
Dans un premier temps, seuls les fonctionnaires de l’Etat des régions du Kadiogo et du Guiriko immatriculés au régime seront concernés. Cette phase pilote permettra d’ajuster le dispositif avant son extension à l’ensemble du territoire national.
Le Ministre TRAORE a rappelé qu’avant de bénéficier des prestations, l’agent immatriculé devra cotiser au moins trois mois. A cet effet, il a indiqué que les intéressés ont reçu sur leur bulletin du mois d’octobre 2025, un message les informant du prélèvement à venir, à la fin du mois de novembre 2025.
Les immatriculations au RAMU se poursuivent au siège de la CNAMU à Ouaga 2000, à l’immeuble Baoghin à Larlé, à la préfecture de Saaba, à la maison des retraités Antoine NANGA, sise à Goughin et dans toutes les Directions régionales du Travail et de la Protection sociale.
DCRP/MFPTPS

