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Edito/Médiations dans la crise dans l’Est de la RDC : quand l’UA tente de récupérer le processus

S’agit-il d’un tournant décisif dans la résolution de la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ?  En tout cas, on l’espère. En effet, le 1er août dernier, le président kényan, William Ruto, et son homologue zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, ont, lors d’une réunion, pris l’initiative de fusionner toutes les structures de médiations en une seule pour résoudre le conflit qui sévit dans l’Est du Congo, depuis des années.

En un mot comme en mille, il s’est agi de fédérer toutes les actions de médiations initiées par des structures telles la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ou autres, dans un seul cadre dirigé par l’Union africaine (UA). Pour un tournant, c’en est un ; tant des médiations pour la recherche de la paix dans cette partie du pays, il y en a à la pelle. En tout cas, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que les actions de médiations pour voler au secours de la RDC, n’ont jamais faibli. Mieux, cette multitude de médiations avait fini par faire dire à certains qu’elle constituait en elle-même un frein, d’autant qu’au finish, il n’y avait aucun résultat notable. Mais que désormais l’UA essaie de fédérer toutes ses énergies pour trouver une solution africaine à la crise, est à saluer.

On espère que les lignes pourront bouger dans les semaines ou mois à venir

Qu’elle tente de récupérer le processus après avoir enregistré plusieurs échecs, est la preuve qu’elle est loin de baisser les bras, et veut, à tout prix, trouver une solution africaine à la crise congolaise. Mais on attend de voir  tout ce que cela produira comme résultat. Parviendra-t-elle à faire en sorte que les fruits tiennent la promesse des fleurs ? En d’autres termes, réussira-t-elle à faire revenir la paix tant recherchée dans l’Est de la RDC et dans les Grands Lacs ? C’est, du reste, tout le mal qu’on lui souhaite.

Cela dit, il faut relever que ce sommet s’est déroulé dans un contexte où les évêques membres du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) séjournent à Kigali, au Rwanda, dans le cadre de leur assemblée plénière. A cet effet, une délégation de ces prélats dont l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, a même été reçue par le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagamé. Cette présence du prélat kinois est un symbole fort dans un contexte de tensions politiques entre la RDC et le Rwanda. On espère donc que les lignes pourront bouger dans les semaines ou mois à venir.

Colette DRABO

 

 

 

 

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