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Edito/Rejet de la candidature de Maurice Kamto : On voyait venir les choses

La Commission électorale du Cameroun (Elécam) a publié la liste provisoire des candidats retenus pour la présidentielle d’octobre prochain. En effet, treize candidatures ont été retenues dont celle de Paul Biya, président sortant, candidat à sa propre succession.  Comme il fallait s’y attendre, Maurice Kamto, principal challenger de Biya, est exclu de la course. Et la raison invoquée par le conseil électoral, est que le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), qui l’a investi, avait déjà présenté un autre candidat avant lui. Mais pour le président du Manidem, cet argument n’est rien d’autre qu’une « manœuvre grossière » pour disqualifier son représentant, initiative qu’il qualifie de « forfaiture » autant que de « provocation manifeste ». En fait, on voyait venir les choses. Il n’y a rien d’étonnant. A l’étape actuelle, il reste à Maurice Kamto l’ultime recours devant le Conseil constitutionnel. Mais pour quel résultat ? Surtout quand on sait qu’il est reconnu au président sortant, de ne pas lésiner sur les moyens pour écarter ses opposants sérieux.

Cela dit, le reproche que l’on pourrait faire à celui qui était arrivé en deuxième position, après Paul Biya, lors de la précédente présidentielle, c’est qu’en tant que politicien chevronné, il ne s’est pas entouré de toutes les précautions nécessaires, soit en se présentant en candidat indépendant, soit en réglant la question du double investissement dont il est question pour éviter la situation dans laquelle il se trouve aujourd’hui.

Ce qui reste à l’opposition, c’est d’aller vers une candidature unique

Situation que l’on pourrait qualifier d’embuscade politique qu’il s’est tendue lui-même. Maurice Kamto à présent « tamise », on attend de voir à quelle sauce seront mangés les deux dissidents passés désormais dans l’opposition. Il s’agit des ex-ministres Bello Bouba Maïgari, qui portera les couleurs de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), et Issa Tchiroma Bakary qui a, quant à lui, été investi par le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC).

En tout cas, ce qui reste à l’opposition, pour autant qu’elle veuille marquer l’histoire politique du Cameroun et s’inscrire dans une logique d’alternance, c’est d’aller vers une candidature unique pour espérer détrôner le « papy » de 92 ans. Mais chaque candidat saura-t-il laisser son ego pour l’intérêt général ? Rien n’est moins sûr. Toute chose qui renforce la conviction de certains, qu’une présidentielle au Cameroun n’est qu’une simple formalité au point que bien des Camerounais, depuis plusieurs années, se sont résignés, convaincus que l’alternance est impossible dans leur pays. Après plus de 42 ans de règne sans partage, Paul Biya devrait avoir la sagesse de s’imaginer une autre vie après le pouvoir.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

 

 

 

 

 

 

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