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Nina, artiste-musicienne et étudiante : « La musique tradi-moderne est en train de se faire une place »

Elle se nomme Nina Armelle Méda à l’état civil, avec pour nom d’artiste, Nina. Originaire de la commune de Koper dans la province du Ioba, région du Sud-Ouest, Nina est une artiste-musicienne évoluant dans le registre tradi-moderne. En plus de cette casquette, elle est étudiante et a, à ce jour, deux albums sur le marché discographique. Avec sa voix suave, Nina s’est forgée au fil du temps pour avoir participé à l’émission de téléréalité, Faso académie, pour avoir été choriste dans des chorales, etc. Bref, Nina est une artiste avec qui il faut compter. Nous l’avons reçue le 1er juillet 2025 et voici ce qu’elle a confié à votre média, actuburkina.net !

Expliquez- nous comment vous êtes venue à la musique ?

Je suis issue d’une famille de musiciens traditionnels qui fabriquent, chantent et jouent au balafon et à la percussion. Quant à moi, je dirai que Dieu m’a fait la grâce de savoir chanter en plus d’avoir grandi dans cette ambiance. Il faut aussi noter que j’ai participé à l’émission « Faso académie » de la télévision nationale en 2012, ce qui m’a forgé.

Combien d’albums avez-vous à ce jour, sur le marché du disque ?

En 2022, j’ai sorti mon premier album de six titres intitulé « Milbaa » en dagara qui veut dire en français « Bats-toi pour ta survie ». J’ai chanté dans plusieurs langues notamment en français, dagara, mooré, et puis un tout petit mélange de Dioula.

En 2024, j’ai sorti le deuxième album intitulé « Baon Tchenou » qui veut dire « Savoir marcher ». Donc après « Milbaa », c’est « Baon Tchenou ». En résumé, le 2e album est une suite du premier car après avoir fini de te battre, il faut savoir bien se conduire pour pouvoir évoluer. J’ai chanté dans plusieurs langues dans ce deuxième album également.

Quelles sont les thèmes que vous abordez dans vos albums ?

Je parle beaucoup de cohésion sociale, d’amour, de l’entrepreneuriat de la femme et j’ai également fait un chant d’action de grâce à Dieu pour tout ce qu’il fait dans ma vie de  tous les jours.

Qu’est-ce qui vous a motivé à embrasser le métier d’artiste-musicien ?

Comme je l’ai précédemment dit, voir les ainés de la famille évoluer dans la musique sans oublier le fait que j’ai été choriste, tout cela m’a galvanisée. Pour moi, voir un artiste sur scène en train de s’exprimer, d’égayer le public, procure une joie immense. C’est tout ceci réunit qui m’a poussée à me lancer dans la musique pour voir ce que cela va donner.

 

Nina en prestation

Vous l’avez dit, vous évoluez dans le registre tradi-moderne. Quel commentaire faites-vous de l’accueil des deux albums par les populations, surtout de la part des jeunes ?

Il faut le dire, avant les jeunes ne jouaient que de la musique moderne notamment dans les boites de nuit, les discothèques, etc mais de nos jours, la musique tradi-moderne est en train de se faire une place de choix, de se frayer un chemin et ce, même dans les milieux les plus inimaginables. Je peux donc dire que les choses évoluent positivement bien à ce niveau, il y a bon espoir pour la musique tradi-moderne au Burkina Faso.

Il faut le dire, en plus d’être artiste musicienne vous êtes étudiante. Comment arrivez-vous à concilier, études et musique ?

Tout est une question d’organisation. Quand il faut étudier, il faut la faire. Et quand vient le moment de faire la musique, alors il faut s’y mettre. L’un n’empêche pas l’autre. Il suffit de bien s’organiser. La preuve, de nos jours, il y a des artistes-musiciens qui vont loin dans les études, qui soutiennent des thèses de Doctorat. Personnellement, je gère mon temps de sorte à ce que l’un ne dérange pas l’autre.

Quels sont vos projets à court et moyen termes ?

 Des projets, il n’en manque pas. A court terme, il y a toujours la promotion du 2e album sorti en décembre 2024 que nous sommes en train de préparer, sans oublier qu’il y a des concerts en vue. Les dates et les lieux seront communiqués au moment opportun. A long terme, il y a des projets de featuring avec d’autres artistes de renom.

Il faut noter aussi que depuis cette année 2025, je suis ambassadrice du Burkina au sein de l’association « TOGATA » en Zambie, qui lutte contre les Violences basées sur le genre.

Et en tant qu’ambassadrice, quelle est votre mission ?

En tant qu’ambassadrice VBG, ma mission est de sensibiliser sur la question, porter la voix des victimes, promouvoir les droits des femmes et des filles et aussi utiliser la musique et mon image pour lutter contre le phénomène des Violences basées sur le genre.

Quel message avez-vous à adresser à l’endroit de ces personnes qui aiment votre musique ?

 

 

Propos retranscrits par Véronique ONADJA (Stagiaire)

 

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