Face à un défaut de lubrification sexuelle féminine, il est essentiel d’en comprendre les causes possibles et d’y apporter des réponses adaptées, à la fois médicales, relationnelles et psychologiques.
1. Comprendre les causes possibles
Elles peuvent être physiques, hormonales, psychologiques ou contextuelles :
– Causes physiologiques et médicales :
• Baisse des œstrogènes : ménopause, allaitement, post-partum
• Certaines maladies chroniques : diabète, endométriose, lupus
• Médicaments : antidépresseurs, antihypertenseurs, contraceptifs hormonaux
• Infections génitales : mycoses, vaginoses, IST
– Causes psychologiques :
• Stress, anxiété, fatigue
• Troubles de l’image corporelle
• Antécédents de traumatismes sexuels
• Troubles relationnels ou conflits de couple
– Facteurs contextuels :
• Préliminaires insuffisants ou trop brefs
• Manque d’excitation ou de désir
• Climat émotionnel défavorable
2. Mesures pratiques immédiates
• Encourager le dialogue autour du plaisir, du désir, et des besoins
• Valoriser les préliminaires plus longs et affectifs
• Lubrifiants à base d’eau (compatibles avec les préservatifs)
• Lubrifiants à base de silicone (plus longue durée)
• Éviter les lubrifiants contenant des parfums, colorants
• À utiliser régulièrement pour restaurer la muqueuse vaginale (en cas de sécheresse chronique)
3. Quand consulter un professionnel de santé ?
• Si la sécheresse est persistante, douloureuse ou associée à une baisse de libido
• Pour évaluer une cause hormonale (ex : ménopause)
• Pour discuter d’une prise en charge globale : médicale, sexologique, voire psychothérapeutique
4. Approches médicales possibles
• Traitement local à base d’œstrogènes (crème, ovules, anneau vaginal) chez les femmes ménopausées
• Ajustement ou changement de contraceptif si impliqué
• Traitement d’une infection ou d’un trouble sous-jacent
5. Prise en charge complémentaire
• Sexothérapie ou thérapie de couple (notamment si le problème est récurrent ou ancien)
• Exercices de réappropriation corporelle : yoga, massage, relaxation
• Alimentation équilibrée, activité physique, hydratation
Le défaut de lubrification n’est ni une fatalité, ni une honte. C’est un signal du corps qu’il faut écouter, comprendre et prendre en charge avec bienveillance.