L’espoir d’une amélioration des relations entre la France et l’Algérie attendra. En effet, à peine la main a-t-elle fini d’être serrée, que la réconciliation est déjà mise à l’épreuve. Pour cause, Alger a donné 48 heures à 12 agents de l’ambassade française pour quitter le pays. La décision d’Alger intervient deux semaines après la reprise du dialogue entre Emmanuel Macron et son homologue algérien.
Dans la foulée, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a fustigé des « mesures d’expulsion sans lien avec la procédure en cours » et « demandé aux autorités algériennes d’y renoncer ». « Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n’aurons d’autre choix que d’y répondre immédiatement », a-t-il insisté.
Vendredi, trois hommes, dont l’un employé dans l’un des consulats d’Algérie en France, ont été mis en examen à Paris pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français. Dans cette affaire qui concerne l’opposant au régime algérien Amir Boukhors, influenceur surnommé Amir DZ, ces hommes sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils ont été placés en détention provisoire.
Le ministère algérien des Affaires étrangères avait tonné samedi soir contre « ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable (qui) causera un grand dommage aux relations algéro-françaises ». Ces propos contrastaient avec l’annonce, la semaine dernière par le ministre français des Affaires étrangères, d’ « une nouvelle phase » pour les relations entre Paris et Alger, à l’issue d’un entretien avec son homologue Ahmed Attaf et surtout avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
20minutes, Le Figaro