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Coopération avec la Chine : « le Burkina Faso ne lâchera pas la proie pour l’ombre »

Ces derniers temps, des écrits  circulent sous le manteau, visant à nuire aux bonnes relations entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso. Ces oiseaux de mauvaise augure, nostalgiques d’un certain passé, veulent semer le trouble dans l’esprit des Burkinabè.  Cela est peine perdue. Mes compatriotes ne sont pas dupes. Avant tout, un rappel est nécessaire :  Taïwan n’est pas reconnu comme Etat par la communauté internationale et ne dispose donc pas d’un siège à l’ONU.

A contrario, la Chine figure parmi les 5 grands de l’ONU, c’est-à-dire qu’elle siège au Conseil de sécurité comme membre permanent avec donc droit de veto.

Cela étant précisé,  est-il besoin de rappeler que la République populaire de Chine était  le partenaire du Burkina Faso depuis 1973 ?  La parenthèse avec Taïwan à partir de 1994  fut une option hasardeuse. Que de temps perdu, en voulant déconstruire  la vision des devanciers amplifiée sous la Révolution par le président Thomas Sankara.  Ce choix, hier comme aujourd’hui, est indiscutablement le meilleur. La preuve: le poids de chacun des deux  se mesure aisément à l’aune de leur rayonnement diplomatique.  “Il n’ y a pas match”, comme on le dit. C’est donc une décision pleine de bon sens politique que d’avoir rétabli les liens avec Pékin.

Au regard de son poids  dans le concert des nations,  de sa vision tiers-mondiste des relations internationales et de son modèle de développement proche de nos réalités, la Chine est l’alliée naturelle du Burkina. Puissance économique, diplomatique, militaire,  technologique, démographique, industrielle et j’en passe , l’Empire du milieu est clairement un allié précieux.

Le Burkina Faso a besoin d’un partenaire fiable et fidèle.   Et les Burkinabè sont assez intelligents pour ne pas se laisser divertir par des écrits tendancieux visant à dénigrer les choix stratégiques des dirigeants des deux pays. D’ailleurs, ces diatribes ne font que conforter les deux Etats sur la justesse de leur alliance.

S’agissant des actions de la Chine au Burkina et des efforts pour faciliter le commerce en direction de la Chine,  les faits, les réalisations et les  chiffres parlent d’eux-mêmes. Les relations sont au beau fixe, surtout en termes de développement durable avec un accent particulier sur les secteurs sociaux de base. Et cela, conformément au célèbre dicton qui  fonde la philosophie de vie du peuple chinois et  de sa politique de coopération au développement, à savoir il vaut mieux apprendre à quelqu’un à pêcher que de lui donner du poisson.

Dans le volet santé, je ne citerai que le don du  CHU de 500 lits en construction à Bobo-Dioulasso qui scellera bientôt la solide amitié retrouvée entre la Chine et le Burkina Faso.  Avec ses équipements  de dernière génération, cet hôpital, d’un coût de 60 milliards de FCFA, viendra enlever une épine au pied du monde médical et des populations. A ce propos, les anciens se rappellent les prouesses que réalisait l’hôpital de l’amitié de Koudougou, avec l’appui de la Chine. Des patients venaient même de la sous-région pour y recevoir des soins à des coûts abordables. De cette période date aussi le stade du 4 Août, resté jusqu’à l’heure actuelle le plus grand stade du pays.

Ces beaux jours reviendront car ça travaille dur entre les deux parties et des projets structurants, qui sont la marque de fabrique de la République populaire de Chine, sont en cours ( projet Smart de plus de 2200 km de fibre optique, prochaine construction d’une centrale photovoltaïque, etc.).

L’agriculture, secteur prioritaire pour le Burkina, est en train d’enregistrer des performances du fait de l’amélioration des rendements. Fait notable, le Burkina est le seul pays africain où deux missions d’experts agricoles chinois sont déployées concomitamment.

Tous les fruits de la reprise de la coopération ne peuvent être cités ici. Ils sont si nombreux. J’invite par conséquent ceux qui le souhaitent, à  se rapprocher de l’ambassade de  Chine à Ouagadougou ou du ministère en charge de la Coopération,  pour des données plus exhaustives. Les documents y relatifs existent. Pour peu qu’on soit animé d’un minimum d’honnêteté intellectuelle.

Dans un partenariat gagnant-gagnant, mutuellement  bénéfique , c’est l’assurance de voir nos projets qui foisonnent ( routes, aéroports, chemins de fer, universités ou hôpitaux) et qui sont en souffrance depuis de nombreuses années,  se réaliser enfin. Les pays africains qui l’ont compris sont de gigantesques chantiers à ciel ouvert avec des infrastructures réalisées en un tour de main. Sans exagérer, ce pays est véritablement un accélérateur de développement.

Le peuple burkinabè est très conscient des enjeux de l’heure.  D’où la mobilisation nationale actuelle pour créer les conditions de sécurité, de paix et de progrès dans ce pays qui nous est cher, Et la République populaire de Chine n’est pas en reste. L’intérêt supérieur de la nation doit primer sur tout. Les calculs aux desseins égoïstes sont à proscrire.

A l’heure des choix de coopération stratégiques et porteurs d’espoir pour des lendemains meilleurs, la petite politicaillerie est à bannir au Burkina. Elle ne nous mènera nulle part. Nous ne pouvons plus nous permettre de ramer à contre-courant de l’histoire.  Nous n’avons plus le droit à l’erreur.  Le Burkina ne  lâchera plus la proie pour l’ombre.

Le Président du Point Focal

Karim Démé

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