La conférence de presse marquant le lancement de la 4e édition du Prix du Journalisme pour la Paix et la cohésion sociale (PJPCS), une initiative phare de l’Initiative paix au Sahel (IPS), en partenariat avec Catholic relief services (CRS) a eu lieu ce 24 avril 2025, à Ouagadougou. Pour l’essentiel, l’on retiendra que les dossiers de candidature sont recevables jusqu’au 23 mai prochain.
Depuis 2019, l’Église catholique, à travers l’IPS et son partenaire CRS, s’emploie à promouvoir une culture de paix au sein des pays sahéliens. Le PJPCS s’inscrit pleinement dans cette dynamique, en mettant à l’honneur les journalistes qui, par leurs reportages et portraits, témoignent de la force du dialogue, de la résilience et de l’engagement communautaire. Selon les conférenciers, le thème de cette 4e édition : « Renforcement de la paix et de la cohésion sociale à travers la promotion de la résilience, du dialogue communautaire, et la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation », est à la fois un appel à l’action et une reconnaissance des défis contemporains. Il illustre la volonté de faire des médias un levier stratégique dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix dans le Sahel. Selon l’abbé Hermann Ouédraogo, secrétaire général de l’IPS, les éditions précédentes du prix ont su révéler des récits poignants mettant en lumière les efforts de paix portés par des citoyens ordinaires, devenus bâtisseurs de l’espérance. Et de poursuivre que cette année encore, le PJPCS ambitionne de valoriser ces voix porteuses de lumière dans un contexte souvent assombri par la violence et la division. Il a indiqué que cette 4e édition bénéficie également du soutien de partenaires engagés, à l’instar d’Oxfam Burkina et de la Commission nationale des droits humains (CNDH) qui décerneront des prix spéciaux. « Ce soutien réaffirme que la paix n’est pas l’affaire d’un seul acteur, mais bien une responsabilité partagée », a-t-il affirmé.
Interpellé sur la non prise en compte des œuvres en langue nationale, l’abbé Hermann Ouédraogo a répondu : « Nous sommes de notre terroir, chacun appartenant à une culture différente. Pouvoir mener une activité en langue nationale n’est pas du tout aisé. Cela demande une préparation. Autant il demande du travail au niveau des organisateurs, autant il en demande à ceux qui vont produire ».
Toutefois, il a rassuré de la volonté de prendre en compte cette préoccupation pour les prochaines éditions, et laisse entrevoir une avancée significative vers une communication encore plus inclusive et enracinée.
Il faut souligner que les catégories de médias concernés sont la radio, la télévision, la presse écrite et la presse en ligne. Sont concernées les œuvres produites en langue française, diffusées ou publiées entre le 1er septembre 2024 et le 20 mai 2025. Quant aux candidatures, elles sont recevables jusqu’au 23 mai 2025 à 00h par e-mail ou encore par dépôt physique sous plis fermés au secrétariat général de la CJP-Burkina sis au Centre national Cardinal Paul Zoungrana. Les trois premiers de chaque catégorie seront récompensés lors d’une soirée organisée par la CJP-Burkina. Le 1er prix est composé de 500 000FCFA + un trophée et une attestation, le 2e prix est composé d’une enveloppe de 300 000FCFA plus une attestation et le 3e prix de 200 000FCFA plus une attestation. Des prix spéciaux seront également attribués par des structures partenaires et les montants vont de 200 000FCFA à 350 000FCFA.
Keren LANKOANDE
(Stagiaire)