Lors du sommet ordinaire de la CEDEAO tenu le 7 septembre dernier à Niamey, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a appelé les présidents d’Afrique de l’Ouest à respecter la limite constitutionnelle de leur mandat.
Voici des propos qui n’ont certainement pas plu pas au président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue guinéen Alpha Condé qui ont décidé de s’offrir un troisième bail dans leurs pays respectifs. En effet, lors du sommet ordinaire de la CEDEAO le 7 septembre, à Niamey, le président nigérian, Muhammadu Buhari, a interpelé ses pairs en ces termes : « Il est important qu’en tant que dirigeants de nos différents États membres de la Cedeao, nous respections les dispositions constitutionnelles de nos pays, notamment en ce qui concerne la limitation des mandats. C’est un domaine qui génère des crises et des tensions politiques dans notre sous-région« , a-t-il déclaré. En Côte d’Ivoire, depuis la décision du président Ouattara de se présenter pour un troisième mandat à la suite du décès soudain de son dauphin, plusieurs manifestations ont éclaté dans le pays, faisant au moins une dizaine de morts. En plus de l’opposition politique ivoirienne, plusieurs réactions venant d’artistes-musiciens, de l’archevêque d’Abidjan et bien d’autres ont qualifié la décision d’anticonstitutionnelle. Selon Jeuneafrique, le président français, Emmanuel Macron aurait affiché ses craintes en ce qui concerne ce 3e mandat contesté et aurait suggéré à son homologue de « procéder à un report du scrutin afin de lui permettre, ainsi qu’à Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, de se retirer ». Chose que Alassane Ouattara aurait refusé, selon JA.
En Guinée, la situation est la même. Depuis la confirmation de la candidature du président Condé de briguer un 3e mandat en octobre, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé qu’il reprendrait ses manifestations pour opposer un refus catégorique à cette candidature de Condé. Encore des morts que l’on compterait sans doute dans ce pays.
Mais bien avant ces propos du président Buhari, lors du sommet extraordinaire du 28 août dernier sur le Mali, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, avait indiqué que les changements de Constitutions pouvaient être aussi considérés comme des coups d’Eat.
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