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ZIMBABWE : un convoi de chars vu à l’extérieur de la capitale

Un convoi de plusieurs chars était visible sur l’une des artères principales des environs de la capitale zimbabwéenne, Harare, au lendemain d’une mise en garde sans précédent du chef de l’armée à l’encontre du président Robert Mugabe.

« J’ai vu un long convoi de véhicules militaires, dont des chars, il y a environ une heure. Je ne sais pas dans quelle direction ils allaient », a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat une vendeuse de fruits près du centre commercial Westgate, à environ 10 km du centre de la capitale.

Une deuxième témoin a confirmé à l’AFP avoir vu le convoi. La raison de la présence de ce convoi n’était pas claire dans l’immédiat.

Le principal parti d’opposition au Zimbabwe et la branche jeunesse du parti présidentiel ont tous deux exhorté au maintien du régime civil après que l’armée eut menacé lundi d’intervenir si le président Mugabe poursuivait la purge au sein de son parti.

Réagissant à cette menace, le principal parti d’opposition zimbabwéen, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), s’est clairement positionné contre une prise du pouvoir des militaires.

« Personne ne veut voir de coup d’Etat – et je ne dis pas qu’il va y en avoir un. Il n’est pas souhaitable que l’armée prenne le pouvoir. Cela donnera un coup d’arrêt à la démocratie, et ce n’est pas sain pour le pays », a déclaré à l’AFP un haut responsable du parti, Gift Chimanikire.

Dans une mise en garde sans précédent, le chef de l’armée, le général Constantino Chiwenga, a dénoncé lundi l’éviction la semaine dernière du vice-président du pays et prévenu que l’armée pourrait « intervenir » si cette « purge » ne cessait pas au sein du parti présidentiel, la Zanu-PF, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980…

Mardi à Harare, les rumeurs allaient bon train sur une possible révocation par Mugabe du chef de l’armée, qui est considéré comme un allié de M. Mnangagwa. Le général Chiwenga, 61 ans, et M. Mnangagwa ont tous deux été des figures majeures – tout comme Mugabe – de la lutte pour l’indépendance du Zimbabwe face à la Grande-Bretagne…

Cette crise « marque une nouvelle étape alarmante dans la course à la succession » de Mugabe, a relevé dans un article publié sur internet l’analyste politique Alex Magaisa.

« (Mugabe) a déjà dans le passé demandé à l’armée de rester à l’écart de la course pour prendre la tête de la Zanu-PF. Son autorité sur l’armée n’a jamais été testée à ce point. S’il ne fait rien, cela pourra être interprété comme un signe de faiblesse. S’il intervient, cela pourrait déclencher une confrontation ouverte », souligne l’expert.

Pour Shadrack Gutto, directeur du Centre African Renaissance Studies à l’Université d’Afrique du Sud, l’armée « n’acceptera pas Grace Mugabe comme présidente du Zimbabwe (…) Nous sommes à un tournant majeur du Zimbabwe parce que Robert Mugabe est à moitié sénile », a jugé l’expert…

AFP

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