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ZIMBABWE: accusé de détournement de fonds, le bureau d’Amnesty fermé

Le bureau national d’Amnesty International au Zimbabwe mis sous scellé. L’ONG de défense des droits de l’homme, déjà en pleine tourmente mondiale, paie ainsi les accusations de détournements de fonds qui pèsent sur son bureau local.

Une publicité dont Amnesty International aurait pu se passer. La police zimbabwéenne soupçonne le bureau local de l’ONG internationale d’avoir détourné plusieurs millions de dollars provenant des donateurs. En attendant la conclusion de l’enquête, la succursale a été fermée. Le directeur pays a, lui décidé de rendre le tablier tandis que le président et le responsable financier sont actuellement suspendus.

L’accusation dont fait l’objet Amnesty International Zimbabwe relève d’un audit réalisé fin 2018 par l’organisation elle-même. “Un audit approfondi mené fin 2018 a permis de mettre au jour des preuves de fraude et de mauvaise gestion financière de la part des membres d’Amnesty International Zimbabwe”, souligne dans un communiqué l’organisation.

“Le conseil d’Amnesty International peut donner l’assurance que, depuis que les allégations ont été révélées, des mesures urgentes de gestion des risques financiers ont été mises en place pour garantir le respect des procédures anti-fraude et de corruption et la sécurité des fonds des donateurs”, a poursuivi l’ONG qui assure par ailleurs avoir pris “des mesures extraordinaires pour protéger la réputation, l’intégrité et le fonctionnement du mouvement”.

Des dizaines de départs

Le cas d’Amnesty International Zimbabwe vient étoffer une longue liste de controverses au sein des organisations de la société civile du Zimbabwe, citées dans des scandales d’utilisation abusive des fonds des donateurs. L’an dernier, par exemple, l’USAID a suspendu son aide à des organisations non gouvernementales dont l’Association des droits de l’homme du Zimbabwe (ZimRights), le Centre de ressources électorales (ERC) et le Service d’aide psychologique (CSU). Des plateformes accusées de mauvaise gestion.

Pour Amnesty, cependant, cette polémique prend une tournure particulière alors que l’ONG a été entachée, fin mai, par un rapport accablant révélant un environnement de travail “toxique”. L’enquête, ordonnée par le secrétaire général de l’organisation Kumi Naidoo, a notamment mis en évidence une “culture du secret et de la méfiance, où la discrimination, l’intimidation et les abus de pouvoir ont été tolérés”, rognant ainsi l’image de champion des droits de l’homme défendue par l’ONG.

Conséquence de cette gestion délictueuse des affaires, le départ prévu dans plusieurs mois de plusieurs dirigeants d’Amnesty International. Quelque 70 employés devraient également quitter l’ONG – soit par licenciement ou par départs volontaires – après que la direction eut constaté une brèche d’environ 17 millions de livres sterling dans son budget allant jusqu‘à la fin de 2020.

Africanews

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