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VIH/SIDA : 36,7 millions de personnes vivent avec la maladie dans le monde à ce jour

36,7 millions de personnes vivent avec le sida dans le monde aujourd’hui. 40% n’ont pas conscience de leur séropositivité. Seule la moitié de personnes atteintes ont à ce jour accès aux antirétroviraux. Ces chiffres sont publiés alors que des essaies sont faits sur des volontaires en Afrique du Sud pour un vaccin expérimental.

 

« Aujourd’hui, 40 % des personnes porteuses du VIH (plus de 14 millions) ne connaissent pas leur statut », a estimé l’Organisation mondiale de la santé dans un communiqué en citant des chiffres de 2015. Il s’agit d’une extrapolation basée sur le nombre de personnes testées positives au VIH et qui ne le savaient pas au moment du test.

La tendance est cependant en nette amélioration depuis dix ans grâce au dépistage. L’OMS indique en effet qu’entre 2005 et 2015, la proportion de personnes connaissant leur statut pour le VIH est passée de 12 % à 60 % à l’échelle mondiale. Selon une étude publiée par l’Union européenne, un porteur du VIH sur sept dans l’UE ignore son état.

L’insuffisance du nombre de diagnostics du VIH est un obstacle majeur à la mise en œuvre de la recommandation de l’OMS préconisant de proposer le traitement antirétroviral (TAR) à toute personne séropositive. Aujourd’hui, 80% des personnes diagnostiquées séropositives sont sous TAR. Le nombre de malades du sida sous traitement anti-rétroviraux (ARV) a atteint 18,2 millions de personnes, soit la moitié des personnes qui vivent aujourd’hui dans le monde avec le VIH/sida, a annoncé lundi l’Onusida dans un rapport.

En juin 2016, « 18,2 millions de personnes » avaient accès aux traitements, soit 1 million de plus qu’au début de l’année et deux fois plus qu’il y a cinq ans, selon l’Onusida. « Si ces efforts sont poursuivis, on pourra atteindre l’objectif de 30 millions de personnes sous traitement d’ici 2020 », espère l’Onusida qui a dévoilé son rapport à Windhoek, la capitale de la Namibie, l’un des pays les plus touchés de la planète.

Environ la moitié des malades du sida ont donc actuellement accès aux traitements dans le monde, où 36,7 millions de personnes vivent avec le sida.

Selon le directeur d’Onusida, Michel Sidibé, « les progrès faits sont remarquables, particulièrement en ce qui concerne les traitements qui restent incroyablement fragiles. Malgré ces progrès, le rapport rappelle que les jeunes filles et femmes de 15-24 ans sont particulièrement vulnérables face au virus, notamment en Afrique sub-saharienne. « Les jeunes femmes font face à une triple menace: un haut risque d’infections, peu de tests et peu de suivi des traitements. Il est urgent de faire plus », s’alarme M. Sidibé. Selon le rapport d’Onusida, 7.500 jeunes filles ont été infectées chaque semaine en 2015 dans le monde…

La plupart des pays sont encore loin d’atteindre l’objectif fixé par l’Onusida de traiter 90% des patients infectés d’ici 2020.

Le vaccin « sud-africain », un espoir

Il n’existe actuellement aucun vaccin, ni médicament permettant de guérir du sida, le traitement ARV permettant seulement de contrôler l’évolution du virus et d’augmenter l’espérance de vie des séropositifs. L’Afrique du Sud donne le coup d’envoi d’un essai clinique d’une ampleur inédite destiné à tester un vaccin expérimental contre le sida qui, si son efficacité est confirmée, pourrait enfin permettre de faire reculer la maladie. Depuis le début de la pandémie, l’histoire de la quête d’un vaccin contre le virus VIH reste celle de la poursuite d’un Graal inaccessible. Plus de trente ans d’efforts, jusque-là en vain. Mais, pour la première fois peut-être depuis l’identification du virus en 1983, les scientifiques pensent avoir trouvé un candidat prometteur.

Baptisée HVTN 702, l’étude qui débute mercredi va impliquer pendant quatre ans plus de 5.400 volontaires, hommes et femmes sexuellement actifs âgés de 18 à 35 ans, dans quinze sites répartis sur tout le territoire sud-africain. Cet essai clinique, un des plus importants jamais entrepris, a ravivé les espoirs de la communauté scientifique…

Le choix de l’Afrique du Sud pour tester ce vaccin à grande échelle n’est pas anodin. Ce pays d’Afrique australe enregistre un des taux de prévalence les plus élevés au monde (19,2% selon Onusida). Plus de 7 millions de personnes y vivent avec le VIH.

Dans le monde, deux millions et demi de personnes sont infectées chaque année par le virus, qui a fait plus de 30 millions de morts depuis les années 1980, selon une étude publiée lors de la conférence internationale de Durban (est de l’Afrique du Sud) en juillet.

Le vaccin « sud-africain », spécialement adapté aux populations locales, est une version « musclée » d’une souche testée en 2009 en Thaïlande sur plus de 16.000 volontaires. Elle avait permis de réduire de 31,2% les risques de contamination trois ans et demi après la première vaccination.

La sécurité du vaccin « sud-africain » a déjà été testée avec succès pendant dix-huit mois sur 252 volontaires. La nouvelle étude vise désormais à tester son efficacité…

Malgré les espoirs suscités par ce vaccin, les spécialistes insistent sur la nécessité de ne pas baisser la garde face à la maladie… Les traitements antirétroviraux (ARV) restent aujourd’hui de loin les plus efficaces contre la maladie.

Selon l’Onusida, la moitié des quelque 36 millions de personnes infectées par le virus qui vivent dans le monde y ont accès. Un chiffre qui a doublé en cinq ans.

Grâce à ces traitements, qui permettent de contrôler l’évolution du virus et d’augmenter l’espérance de vie des séropositifs, l’espérance de vie des Sud-Africains a bondi de 57,1 à 62,9 ans en moyenne depuis 2009, selon les autorités locales.

Les essais du nouveau vaccin sont conduits par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH), le Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), la Fondation Bill et Melinda Gates, les laboratoires Sanofi Pasteur, GlaxoSmithKline et le Réseau d’essais des vaccins contre le VIH (HVTN).

 

 

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