Le mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR) était face à la presse le 6 janvier 2019 à Ouagadougou pour se prononcer sur le drame survenu dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019 dans le village de Yirgou, dans la commune de Barsalogho, qui a fait 46 morts. Tout en condamnant cette barbarie, le CAR a souhaité qu’un hommage national soit rendu aux victimes.
Les condamnations fusent depuis les affrontements meurtriers de Yirgou. Le 6 janvier dernier, le mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR) a fermement condamné ces violences meurtrières dont le bilan provisoire fait état de 46 morts. Pour le CAR, la situation sécuritaire actuelle a pris une tournure plus grave et cela est inquiétant. « Des Burkinabè attaquent et tuent d’autres Burkinabè sur le sol burkinabè pour se faire justice sous le regard des autorités. C’est pourquoi nous condamnons avec fermeté ces attaques lâches contre la communauté Peulh de Yirgou-Foulbé », a déploré le président du CAR, Hervé Ouattara qui a invité la population au bon sens. A son avis, elle ne tirera aucun intérêt en se divisant. C’est pourquoi le président Hervé Ouattara a invité les Burkinabè à travailler à enrayer le mal et ne céder à aucun repli sur soi. « Nous appartenons tous à la même humanité, et nous devons refuser de nous laisser diviser en raison de nos croyances, ou de toutes autres considérations », a-t-il poursuivi.
Dans son intervention, Hervé Ouattara a indiqué qu’en plus des attaques récurrentes, le Burkina traverse une mauvaise passe et de ce fait, il est temps que les autorités mettent tout en œuvre afin de ramener l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire. Tout en interpellant le gouvernement à faire preuve d’anticipation et de bon sens, il a exigé que ce dernier travaille à essuyer les larmes des familles éplorées en situant toutes les responsabilités et que les auteurs de ces exactions paient à la hauteur de leur forfait. « Il est grand temps que le pouvoir arrête de pousser le peuple à bout », a fulminé le président du CAR pour qui l’affrontement meurtrier de Yirgou n’est pas le premier drame lié aux questions ethniques. D’où son invite à ce que ce énième drame soit traité avec rigueur et fermeté pour que plus jamais cela ne se reproduise sur le sol burkinabè. « Des sanctions doivent être opérées à l’endroit des auteurs pour que de pareilles violences ne se reproduisent plus dans notre beau pays », a soutenu Hervé Ouattara qui a exprimé sa compassion aux victimes de cette barbarie et souhaité qu’un hommage national leur soit rendu de sorte à réaffirmer notre appartenance à la même patrie.
Isaac SEGUEDA
(Stagiaire)