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SORTIE SUPPOSEE DE IYAD AG GHALY: faut-il négocier avec un terroriste ?

S’agit-il d’une information canularesque ? C’est la question que tout le monde se pose, mais à laquelle il est difficile de répondre pour l’instant. Toujours est-il que l’avenir nous le dira. En effet, dans une correspondance adressée au président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko, le leader du groupe djihadiste touareg, Iyad Ag Ghaly, décrète un cessez-le-feu unilatéral au Nord-Mali. L’homme est-il vraiment sincère ? Faut-il le prendre au sérieux ? Autant de questions que l’on peut se poser, tant le fait paraît pour le moins insolite. Surtout quand on sait que le  groupe de Iyad Ag Ghaly, après cette sortie épistolaire de son mentor, a revendiqué plusieurs attaques dont celle contre les Casques bleus de l’ONU à Kidal. Franchement, on a beau essayer d’apprivoiser un loup, il ne deviendra jamais un agneau. Bien au contraire. Il risque de profiter de la situation pour en finir, les unes après les autres, avec les brebis de son maître. Et c’est peu dire. Car, il faut le rappeler, le moment choisi par Iyad Ag Ghaly pour annoncer un cessez-le-feu au Nord-Mali, n’est pas fortuit. Il coïncide avec la mise en place des autorités intérimaires dans ladite région ; toute chose qui cristallise beaucoup d’attention. C’est pourquoi d’aucuns y voient une stratégie toute trouvée du « lion du désert » pour tenter de revenir dans la République ; conscient qu’il est aujourd’hui le plus grand perdant de la situation.

 

On attend la réaction du gouvernement malien

 

Il n’est pas absurde de le penser quand on sait que la part belle, dans la nomination des autorités intérimaires au Nord-Mali, est faite à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ; Iyad Ag Ghaly, lui, étant classé comme un pestiféré. A juste titre d’ailleurs ! Car l’homme a tellement les doigts tachés de sang qu’il est difficile de l’imaginer autour d’une table de négociations avec Bamako. Ce serait comme si, au mépris du peuple malien et des parents des victimes, le pouvoir de Ibrahim Boubacar Keita (IBK) cherchait à accorder l’impunité à un grand criminel. En tout cas, pour l’heure, on attend la réaction du gouvernement malien pour savoir s’il était associé à la démarche du président du Haut conseil islamique qui dit croire en la sincérité du patron d’Ançardine. Quoi qu’il en soit, il faut savoir raison garder, ce d’autant que, refuser la main tendue de Iyad Ag Ghaly, pourrait contribuer à le braquer davantage, surtout que l’Etat islamique (EI)  vient d’officialiser sa présence au Sahel.  De possibles connexions ne sont pas à exclure. Or, le Mali d’aujourd’hui n’a pas besoin de cela. En quête de rédemption depuis deux ans, le pays cherche à s’engager résolument sur le chemin du développement sans cesse compromis par le péril djihadiste.

 

B.O.

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