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SOMMET  DE NEW YORK SUR LE SIDA   Peut-on vaincre le SIDA ?  

L’on pourrait dire du Sida qu’il est comme la peste. Le temps que l’humanité mettra pour venir à bout de cette pandémie, sera aussi long que le temps consacré à la lutte contre la peste. Le Sida est cette maladie qui a fait l’objet de grands financements et de beaucoup d’attention à travers le monde. Mais, le constat actuel, c’est qu’on assiste à un regain des infections  ces dernières années. Comment peut-on comprendre une telle situation ? Serait-ce parce que la pandémie est  mal combattue ? Dans tous les cas, il n’est un secret pour personne que les fonds destinés à la lutte contre le SIDA n’ont pas souvent échappé à la voracité alimentaire de certains acteurs, si fait que ces fonds ont parfois enrichi des gens,  des réseaux et consolidé des budgets. La maladie du SIDA, du fait qu’elle est liée au sexe, est perçue comme un sujet tabou.  Les moyens de  protection  contre l’infection à VIH que sont les préservatifs, ne sont pas acceptés de tous. Certains prônent l’abstinence sexuelle et d’autres optent pour des rapports sexuels sans préservatifs. D’une façon ou d’une autre, nombre de personnes sont exposées aux infections et le Sida n’a fait que gagner du terrain. Beaucoup de gens contractent la maladie par les rapports sexuels et  n’en parlent pas, parce que percevant la maladie comme une maladie de la honte.

La mauvaise utilisation des fonds décourage les donateurs

La résurgence de la maladie en Afrique s’explique en partie par le fait que les gens n’ont plus peur de la maladie  du fait de la disponibilité des antirétroviraux (ARV), gratuitement servis aux malades du SIDA. Mais l’Afrique se contente des produits de la première génération, alors que les pays du Nord disposent des produits de la dernière génération en matière d’ARV. L’acquisition de ces produits est un autre défi que l’Afrique pourrait se lancer. En attendant, force est de constater que le nombre de patients va crescendo, sans doute à cause d’un certain relâchement, au point que l’on se demande si le mal finira un jour. Le drame du SIDA, c’est que les malades sont au Sud et les médicaments au Nord. En outre, ils sont nombreux ces gens qui n’ont pas intérêt à ce que le SIDA soit vaincu, puisque, sous le couvert de la lutte contre le SIDA, certains profitent plus des fonds alloués que les malades eux-mêmes. Cette mauvaise utilisation des fonds décourage les donateurs. On comprend les craintes du président de l’ONUSIDA quant à la fin de la maladie. En tout cas, si l’optimisme du président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré peut se justifier, lui qui soutient que le mal sera vaincu, la question du délai reste posée. L’horizon de 2030 indiquée par certains, peut relever de l’utopie. A moins que la lutte contre le SIDA s’organise mieux et que les fonds soient gérés comme il se doit. Le sommet de New York  sur le SIDA peut  constituer le premier acte dans ce sens.

Lonsani SANOGO

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