Le Mouvement des jeunes patriotes pour la renaissance (MJPR) a organisé, le 19 août dernier, à Ouagadougou, une conférence de presse pour se prononcer sur les huit mois de gestion du pouvoir actuel.
Cela fait huit mois à peu près que les dirigeants actuels sont aux commandes et déjà, les bilans fusent de partout, chacun allant de son commentaire quant à la gestion du pouvoir par Roch Marc Christian Kaboré et son équipe. Et le Mouvement des jeunes patriotes pour la renaissance (MJPR) qui ne veut pas rester en marge, s’est prononcé sur ces quelque mois de gestion. L’on retiendra pour l’essentiel que le mouvement n’est pas satisfait de ces huit mois de gestion.
Selon le secrétaire général du mouvement, Alexis Sebego, le gouvernement Thiéba a occulté l’une des principales revendications de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, à savoir la baisse sensible des produits de première nécessité tels que le riz, le sucre, l’huile…… Et de mettre en garde le gouvernement contre d’éventuelles émeutes de la faim. Par ailleurs, le MJPR a fustigé l’interruption des procédures d’extradition engagées contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, avant de lancer un appel à la justice burkinabè afin de juger, dans de brefs délais, le général Dienderé, les dossiers Thomas Sankara, Dabo Boukary, Norbert Zongo et tous les dossiers pendants, publiquement, voire en radio diffusée afin de permettre à l’ensemble du peuple burkinabè de connaitre la vérité.
En ce qui concerne les inondations récurrentes, Alexis Sebego a indiqué que si plus rien ne doit être comme avant, le gouvernement doit prendre des mesures idoines et pérennes pour en finir avec les énormes pertes en vies humaines et matérielles.
Le MJPR prêt à combattre aux côtés de la presse
Quant au secrétaire à la communication et porte-parole du MJPR, Théodore Simporé, il a affirmé que leur structure approuve largement la constitution des groupes d’auto-défense kolgwéogo, qui démontre l’incapacité de l’Etat à assurer la sécurité des biens et des personnes. C’est pourquoi il a invité le gouvernement à plus de dialogue avec ces groupes afin d’assurer une sécurité optimale du peuple burkinabè.
Tout en rappelant au ministre de la Communication que les médias d’Etat appartiennent au peuple et non au gouvernement, le MJPR se dit prêt à combattre aux côtés de la presse contre toute entrave à sa liberté. Théodore Simporé n’a pas manqué d’interpeller le pouvoir actuel sur la nécessité de prendre des mesures pour interdire l’importation et la production des boissons frelatées qui nuisent à petit feu la future génération.
Au niveau international, le mouvement invite l’Union africaine à se pencher sérieusement sur l’immigration, le terrorisme.
Sougrinoma Ismaël GANSORE
(Stagiaire)