Le mouvement Brassard noir condamne les actes de violences perpétrés à Yirgou ayant des dizaines de morts, de nombreux blessés et des déplacés. Face à ces « massacres barbares », les premiers responsables du mouvement ont, au cours d’une conférence animée ce 11 janvier, plaidé pour la mise en place rapide et effective des Comités de défenses de la république (CDR).
Les évènements tragiques de Yirgou continuent de fait couler beaucoup d’encre et de salive. Après les condamnations tous azimuts, c’est au tour d’une autre organisation de la société civile (OSC), le Brassard Noir de donner sa lecture sur la situation nationale. Au cours de la conférence de presse animée ce 11 janvier 2019, le premier responsable du mouvement, à savoir Boukaré Conombo, et ses camarades, ont appellé tout un chacun « à la vigilance et à ne pas tomber dans le piège des terroristes qui, par des soutiens multiformes, veulent saper notre cohésion nationale et détruire notre vivre ensemble ». Boukaré Conombo a pointé du doigt la défaillance de l’Etat à pouvoir assurer « tout seul » la sécurité des citoyens. C’est pourquoi, a dit, le président, « nous appelons la population burkinabè à participer de façon active à la mise en place des Comités de défense de la république (CDR) dans les prochains jours ». Pour le Brassard Noir, les CDR seront investis de principales missions telles que la vigilance communautaire qui va mettre l’accent sur la veille, la lutte contre la corruption, l’incivisme, la sécurité de proximité en travaillant en interaction avec les FDS.
L’occasion faisant le larron, Boukaré Conombo a profité pour saluer la nomination du tout nouveau chef d’état-major général des armées. Tout en restant septique, il a dit espérer tout de même que le nouveau CEMGA sera à la hauteur de ses missions. Aussi a-t-il annoncé la participation du Brassard Noir à la marche de protestation du 12 janvier 2019 initiée par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC). En outre, Boukaré Conombo, tout en saluant l’état d’urgence décrété dans certaines régions, demande à l’exécutif d’étendre cette mesure sur à l’étendue du territoire national pour, dit-il, « montrer que nous sommes en guerre ». Et d’ajouter qu’en étant « en état de guerre », l’Etat doit « rappeler tous les militaires exerçant une fonction diplomatique, organiser les états généraux de l’armée nationale et accélérer les reformes au sein de l’armée ».
FRANCK ZINGUE
(Stagiaire)