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Respect des droits d’auteurs en Afrique : Abdoul Karim Sango prêche à Kigali

Respect des droits d’auteurs en Afrique : Abdoul Karim Sango prêche à Kigali

Le ministre burkinabè en charge de la Culture Abdoul Karim Sango, a appelé le lundi 30 juillet 2018 à Kigali (Rwanda) ses pairs africains, à fédérer leurs efforts pour garantir  les droits d’auteurs sur le continent.

«Le droit d’auteur  est peu connu  dans de nombreux pays, surtout africains, où il est enseigné de façon secondaire dans les facultés de droit», a indiqué le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango à l’entame de son intervention, le 30 juillet 2018, sur la problématique du droit d’auteur en Afrique.

Cela, à l’occasion d’une conférence dédiée à cette question, dans le cadre du Festival panafricain de danse (FESPAD), à Kigali, au Rwanda.

  1. Sango a affirmé, sans détour, que si les artistes ne peuvent pas vivre de leurs arts, alors c’est   la mort de la création artistique. Les africains, a-t-il poursuivi, doivent se gêner, d’être les derniers, à chaque fois, qu’il s’agit de statistiques,

A peine 1%  du volume de ressources collectées. Est-ce que ceci explique la situation de précarité que vivent de nombreux artistes  ou  c’est parce que les dispositifs de gestion mis en place ne permettent de garantir les droits d’auteurs?

Des préoccupations qui, de son avis, doivent être prospectés afin d’y apporter des solutions.

 Faisant une brève genèse de la situation de collecte des droits au Burkina Faso, il a fait savoir qu’une  batterie de textes autour de la question existe.

La loi portant propriété littéraire et artistique de 1999  est en voie de relecture pour tenir compte des technologies de l’information et de la communication.

Sur la base de cette loi le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) a été créé, avec en  charge d’opérationnalisation de ladite loi. «Il faut se satisfaire des progrès réalisés par cette organe » a soutenu le ministre.

Mais pour lui, l’un des défis majeurs demeure au niveau de la collecte des droits vis-à-vis de certaines multinationales d’exploitations d’œuvres artistiques. Il préconise l’union des pays africains pour  le relever.

Promouvoir davantage les droits d’auteurs

Ses homologues  du Sénégal et de la République démocratique du Congo vont emboucher la même trompette, en insistant sur la nécessité de protéger et de promouvoir davantage les droits d’auteurs.

«On ne peut pas utiliser les œuvres d’arts et de création de façon gratuite» a prévenu le ministre Sénégalais, Abdou Latif Coulibaly. 

Celui-ci a indiqué que la collecte des droits d’auteur est sous la gestion des artistes eux même au Sénégal.  La protection et la garantie du droit d’auteur est une condition sine qua non à la promotion de la création culturelle dans nos pays, a-t-il insisté.

 Par ailleurs, les bénéficiaires eux même, à écouter la Directrice générale du droit d’auteur du Rwanda, Nadine  Buza,  ont besoin d’être  sensibilisés sur leurs propres droits.

Pour la ministre Congolaise de la Culture, il est impératif que les pouvoirs publics s’y impliquent davantage  pour faire respecter les droits.

«Beaucoup de pays écoutent ou danse au rythme de la musique congolaise, pour ne pas dire le monde entier, mais nous constatons, d’une manière regrettable que les musiciens congolais vivent très misérablement en dépit de ce qu’ils produisent comme œuvres» a dit déploré la ministre.

Son pays, la  République démocratique du Congo, a fait voter une loi en 1986 pour protéger les droits d’auteurs. Mais cette loi est devenue obsolète puisque les artistes continuent de vivent misérablement, selon ses explications. Une relecture de la loi est envisagée.

Les délégations des pays invités au FESPAD (Congo, Ethiopie, Sénégal,  Burkina Faso,  RDC) se sont ensuite rendues au Mémorial du génocide rwandais. Après avoir parcouru l’histoire du génocide,  à travers la visite des lieux, elles ont déposé des gerbes de fleurs pour honorer la mémoire des victimes.

«Que d’émotion en parcourant ce haut lieu de l’histoire tragique du peuple formidable du Rwanda. Il faut espérer que de ce chaos, ce peuple puisse renaitre, comme nous sommes en train de le voir, pour le bonheur du peuple rwandais d’abord mais surtout celui des  peuples africains, mais j’allais dire simplement pour le bonheur de l’humanité », a écrit le ministre Abdoul Karim Sango dans le livre d’or.

 Séraphine SOME/ MILLOGO, Département communication ministère de la Culture

Depuis Kigali

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