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REJET DES RESULTATS DE LA PRESIDENTIELLE AU NIGER : Il faut savoir raison garder  

 

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Niger a proclamé les résultats provisoires du second tour, qui donnent le président sortant, Mahamadou Issoufou, vainqueur, élu avec un taux de 92,4%  et un taux de participation de 59% des électeurs. L’opposition politique qui a appelé au boycott actif du second tour, a aussitôt dénoncé ces chiffres et remis en cause la légitimité du président réélu. Elle réclame un dialogue pour la mise en place d’une transition politique au Niger et entend revendiquer la légalité républicaine, au nom de la souveraineté populaire, à partir du 2 avril 2016, date de la fin du mandat en cours du président sortant. Comment alors faut-il comprendre cette attitude de l’opposition politique ? En effet, dès le début du processus électoral, elle avait exigé l’audit du fichier. Elle avait ensuite fait le choix de se retirer du processus électoral, après le premier tour, en vue de délégitimer le président élu. Dès lors, on se demande de quelles preuves dispose cette opposition pour discréditer un scrutin qu’elle a boycotté. A dire vrai, elle semble à court d’arguments et fait fausse route en adoptant une posture qui divise les Nigériens, alors que le président élu appelle à un dialogue politique inclusif et constructif.

Il faut que prime le dialogue pour que le pays ne bascule pas dans l’abime

Le Niger n’a pas besoin de division dans le contexte actuel marqué par la recrudescence des actes terroristes et il faut éviter à tout prix le syndrome malien de 2012 et aller à l’union sacrée pour l’intérêt supérieur de la mère-patrie. En fait, Mahamadou Issoufou est conscient qu’il ne pourra pas gouverner dans un climat délétère. L’opposition doit saisir sa main tendue et interpréter ce geste comme une volonté d’éviter le chaos au Niger, mais non comme une faiblesse. En tout cas, tous les acteurs politiques nigériens doivent mettre de l’eau dans leur vin pour ceux qui en boivent et travailler dans l’intérêt supérieur de la nation. Pour ce faire, il faut que prime le dialogue pour que le pays ne bascule pas dans l’abime.  Mahamadou Issoufou n’est pas élu pour l’éternité. Une chose est quasi sûre : il s’en ira dans cinq ans. Et l’opposition devrait en tenir compte. En tous les cas, le Niger n’est pas une « calamité démocratique » comme on en voit ailleurs, où il faut supporter le satrape des décennies durant voire jusqu’à ce que la nature s’en mêle.

Lonsani SANOGO

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1 commentaire

ZAONGO Moussa 24 mars 2016 at 12 h 17 min

Vous aussi, soyez réaliste et conséquent avec vous même. Qu’est ce vos voulez reprocher à l’opposition. Les gars ont tout fait pour se faire entendre. Un candidat au second tour incarcéré ne peut que donner ce résultat. Aucune structure internationale n’a intervenu pour dénoncer ce cas. La presse non plus n’a aidé l’opposition sur cette situation.

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