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RDC: plus de 250 magistrats révoqués par Kabila

Plus de 250 magistrats congolais, accusés de corruption ou d’incompétence, ont été révoqués ou démis par le président Joseph Kabila, selon une série d’ordonnances rendues publiques lundi.

 Le président Kabila a « sanctionné plus de 200 individus qui ne remplissaient pas les conditions d’exercer comme magistrats en République démocratique du Congo », a déclaré à la télévision publique le ministre de la Justice congolais, Alexis Thambwe Mwamba, commentant la lecture de ces ordonnances. Au total 174 magistrats ont été révoqués, 70 démis d’office, 12 relevés de manière anticipée, selon cette série des documents publiés par l’Agence congolaise de presse (ACP). Deux autres magistrats ont démissionné volontairement et un a été mis à la retraite. La RDC compte environ 4.000 magistrats civils et militaires recrutés sur base d’un concours national. « On ne peut pas entrer dans la magistrature avec comme objectif de se faire de l’argent », a condamné M. Thambwe, accusant « les individus » révoqués d’être « des aventuriers qui ont atterri » dans la magistrature sans avoir suivi des cours de droit ou qui se sont « compromis dans la corruption ». « Il est évident que d’autres magistrats (faussaires ou corrompus) n’ont pu être épinglés dans ce programme », a ajouté M. Thambwe, indiquant qu’il compte faire adopter une loi qui « durcit » les conditions pour accéder à la magistrature congolaise.

En 2009, le président Kabila avait révoqué 96 magistrats accusés de « corruption ». De nombreux justiciables en RDC et des ONG nationales et internationales de défense des droits de l’Homme accusent régulièrement la justice congolaise d’être corrompue. En octobre, devant les membres du Conseil supérieur de la magistrature, le ministre de la Justice avait présenté un « tableau sombre » de ce secteur, « infectée par plusieurs maux ». A la même occasion, M. Thambwe avait fustigé la lenteur dans l’administration de la justice: les arrestations et les détentions sont transformées en « instrument d’intimidation et de terreur contre les inculpés pour les amener à libérer leurs avoirs », c’est-à-dire corrompre financièrement les juges.

AFP

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