Six militants de la Lucha (Lutte pour le changement), un mouvement de jeunes opposés à toute prolongation du mandat du président congolais Joseph Kabila, condamnés en appel le 4 mars à six mois de prison, ont vu leur peine réduite hier 22 juillet. Après quatre mois de détention pour « tentative d’incitation à la révolte », ils viennent de bénéficier d’une grâce présidentielle.
Madame Kabuo Rebecca, Kambala Matshunga, Kasereka Kamundo Melca, Kambale Sivyavuga Serge, Alipenda Balibisire John et Kasereka Muhima, six militants de la Lucha condamnés le 4 mars dernier à six mois de prison, se sont vu accorder une « remise de peine ».
Outre ces derniers, trois autres militants de Lucha arrêtés en février et condamnés le 20 mai à Kinshasa à douze mois de prison « pour incitation à la désobéissance civile » et « propagation de faux bruits » sont également concernés par la mesure de grâce. Par contre, deux autres militants pro-démocratie, Yves Mukwambala de Filimbi et Fred Bauma de Lucha ne sont pas concernés par cette mesure de grâce, leur procès étant encore en cours.
Il faut noter que la libération des « prisonniers politiques et d’opinion » était l’un des préalables de l’opposition pour participer au « dialogue national » voulu par le chef de l’État en vue d’ « élections apaisées ». Mais au fur et à mesure que l’on s’approche de la fin du mandat du président Kabila fixée au 20 décembre, le climat politique est de plus en plus tendu en RDC et la communauté internationale ne cesse d’inviter les autorités congolaises à prendre des mesures d’apaisement en vue de créer un environnement favorable à la tenue du « dialogue national » et trouver une solution à « l’impasse » actuel sur le processus électoral.
AL CAPPUCCINO
