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RAPPORT 2017/2018 DE AMNESTY INTERNATIONAL: les Koglwéogo encore épinglés

Le rapport annuel 2017/2018 sur la situation des droits humains dans le monde et au Burkina en particulier de Amnesty international a été présenté à la presse ce 22 février 2018 à Ouagadougou. Dans ce rapport, Amnesty international a épinglé les koglwéogo qui continuent de commettre des atteintes graves aux droits humains, les groupes terroristes qui sévissent dans certains pays sans oublier les violentes répressions des manifestations pacifiques.

 C’est un rapport qui couvre 159 pays, dont le Burkina Faso.  Selon le Directeur de Amnesty international au Burkina Faso, Yves Boukari Traoré, ce rapport offre l’analyse la plus complète qui soit de la situation actuelle des droits fondamentaux sur la planète. Pour lui, la situation des droits humains en Afrique s’est caractérisée par une violente répression des manifestations pacifiques et par des attaques concertées visant des opposants politiques, des défenseurs de droits humains et des organisations de la société civile. Au Burkina Faso par exemple, le rapport pointe du doigt la torture et autres traitements dans le milieu carcéral subis par les détenus. « Des détenus de la Maison d’arrêt et de correction  de Ouagadougou (MACO), la principale prison de la capitale, ont déclaré avoir subi  des actes de torture et d’autres mauvais traitements, la plupart du temps au cours de leur arrestation ou de leur garde à vue, souvent dans le but de leur extorquer des ‘’aveux’’ », pouvons-nous lire dans le rapport. « Plusieurs militaires, jugés en avril pour conspiration dans l’affaire du pillage du dépôt d’armes de Yimdi en janvier, ont affirmé devant un tribunal militaire de Ouagadougou avoir été torturés au cours de leur détention à la gendarmerie ou à la MACO », précise-t-il. Dans le document, il est aussi fait d’exactions perpétrées par des groupes armés au Burkina Faso. Les  kolgweogo sont indexés par les défenseurs des droits humains qui les  qualifient de « milices d’autodéfense ». « Les kolgweogo, milices d’autodéfense constituées principalement de fermiers et d’éleveurs, ont cette année encore commis des atteintes aux droits humains, tels que des passages à tabac et des enlèvements, bien que le ministre de la justice se soit engagé en décembre 2016 à réguler leurs activités »,  a indiqué le rapport qui a aussi  évoqué  les groupes armés qui perpétuent des attaques terroristes  près des frontières maliennes et nigériennes  et dans la ville de Ouagadougou.

Si du point de vue général, la situation des droits humains se dégrade, l’ouverture du procès du putsch manqué le 27 février prochain et le projet de constitution sont de grandes avancées en matière de droits humains pour le Burkina Faso. « Malheureusement, malgré  les alertes que nous avons données l’année dernière, il y a aujourd’hui plus de personnes qui sont molestées et frappées, beaucoup plus de journalistes qu’on emprisonne, qu’on torture, beaucoup plus de réfugiés qu’on massacre », a déploré Yves Boukari Traoré, qui a fait savoir qu’ils  attendent  avec espoir le procès qui s’ouvre le 27 ; convaincu que l’impunité sera vaincue et espérant que ce ne sera pas une chasse aux sorcières.

CASIMIR NASSARA

(Stagiaire)

 

 

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