ActuBurkina
A la une Edito

PROCES DES GBAGBO : Trêve à Abidjan, réaménagement à la Haye

Dans notre édition  du 30  juin 2016, nous titrions : « Procès en assises de l’ex-Première dame ivoirienne » : la saison des témoignages à charge est-elle ouverte ? ». Nous disions que le témoignage de l’ex-chef de milice, Moïse Metchro Harolde Metch dit « commandant Hôtel », donnerait une nouvelle tournure au procès de Simone Gbagbo. Eh bien, on ne croyait pas si bien dire ! Car, le témoignage de ce dernier est si accablant que dame Gbagbo a piqué un malaise, obligeant les juges à suspendre l’audience pour une semaine. S’agit-il d’une stratégie de défense pour se réarmer moralement ? Ou s’agit-il d’un véritable malaise ? Difficile d’y répondre, tant dame Gbagbo semble avoir plus d’un tour dans son sac. D’aucuns en viennent à penser qu’elle ne manque pas de ruse  pour tourner en bourrique les juges. En tout cas, on peut se poser la question de savoir pourquoi c’est maintenant que ce problème de santé survient. Toujours est-il qu’ils sont nombreux à penser que le témoignage de l’ex-soldat de Blé Goudé est pour quelque chose dans la brusque dégradation de la santé de Mme Gbagbo. Mais tôt ou tard, la vérité éclatera au grand jour. Car, comme le dit l’adage, « tout ce qui gît dans l’obscurité aspire toujours à venir à la lumière ».

Les  parents des victimes attendent toujours la vérité

En tout cas, si  au bord de la lagune Ebrié, l’accusée a réussi à faire suspendre le procès, il n’en va pas de même du côté de La Haye. Le procès de son époux, Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, se tient désormais à huis clos. Les juges ont, en effet, décidé de ne plus retransmettre en direct sur Internet, les audiences au cours desquelles déposent des témoins «protégés ». Là, les choses  ont bel et bien été réaménagées.   Et en cela, on peut comprendre cette décision de la CPI. Elle a en effet, l’avantage de permettre aux témoins de s’exprimer sans avoir à craindre des représailles, aussi bien pour eux-mêmes que pour leur famille. Autre avantage : les langues pourraient davantage se délier. Cela dit, la Cour pénale internationale (CPI) doit tout faire pour faire la lumière sur cette affaire qui n’a que trop duré. Les  parents des victimes attendent toujours la vérité.  Afin que les bourreaux soient sanctionnés à la hauteur de leur forfait. Il y va de l’intérêt de la  Côte d’Ivoire et de l’Afrique tout entière.

Issa SIGUIRE

Articles similaires

INVESTITURE DU PRÉSIDENT DU FASO : une vingtaine de délégations attendues

ActuBurkina

L’épidémie d’Ebola est officiellement terminée au Mali

ActuBurkina

Burkina : L’Arabie Saoudite fait un don d’une importante quantité de vivres

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR