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Personnel des ex-garderies populaires : le SYNTAS pour la reconstitution de leurs carrières

Le Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) était face à la presse ce 1er mars 2016 à Ouagadougou. Il a, entre autres, exigé la mise en œuvre des conclusions du comité interministériel de 2012 sur la reconstitution de carrière du personnel des ex-garderies populaires.

Recruté sous le Conseil national de la révolution (CNR), le personnel des ex-garderies populaires est privé de son statut professionnel et de traitement, et ce, depuis 1985. C’est face à cette injustice que le SYNTAS a donné de la voix ce 1er mars. Selon le secrétaire général du SYNTAS, Koumara Logobana, lors de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats de 2012, le gouvernement a instruit les autorités en charge de l’action sociale d’examiner les modalités de cette reconstitution aux fins de son règlement définitif à travers la mise en place d’un comité technique interministériel. « Mais hélas, près de deux ans après le dépôt des conclusions dudit comité, cette reconstitution semble être un serpent de mer », a déploré Koumara Logobana. Le SYNTAS a donc exigé l’application immédiate et sans condition des conclusions issues des travaux du comité interministériel chargé de la reconstitution de la carrière du personnel des ex-garderies populaires. Ce serait réparer une injustice selon Jean Baptiste Badolo, membre du bureau du SYNTAS ; car, a-t-il poursuivi, ce personnel touche depuis 1985, des primes en fonction des recettes de leurs établissements respectifs, et les « mieux lotis » perçoivent au plus 50 000 FCFA.

« La suspension du transfert est nettement mieux que de continuer à s’enfoncer »

Par ailleurs, la question du continuum éducatif été mis sur la table par le SYNTAS. Pour le syndicat, la désorganisation de l’éducation des jeunes enfants induite par le transfert du préscolaire au ministère de l’Education nationale pose d’énormes problèmes. « Cette désorganisation exclut de la protection sociale les enfants de la tranche de 3 à 6 ans, parce que ne pouvant être rattachée à aucune unité administrative et technique de l’actuel ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille », a fait noter le SG du SYNTAS. Pour lui, le gouvernement doit trouver des solutions idoines à la faillite du système éducatif, tout en suspendant le transfert du préscolaire au MENA. « Le SYNTAS était au sein d’un comité qui devrait réfléchir sur la faisabilité du transfert scolaire. Nous sommes arrivés à la conclusion que le transfert n’était pas opérant dans les conditions actuelles. Il y a tellement de problèmes aujourd’hui à ce niveau que la suspension du transfert est nettement mieux que de continuer à s’enfoncer », a ajouté le SG.

Le SYNTAS a aussi parlé des menaces qui pèsent sur les travailleurs de l’action sociale. A titre d’exemple, il a relevé que la loi portant organisation, régime et règlementation des établissements pénitentiaires au Burkina est encline à usurper la fonction de réinsertion sociale dévolue aux travailleurs sociaux, avec pour dessein de les bouter de l’univers carcéral. Au regard de tout ce qui précède, le SYNTAS a donc appelé ses militants à travailler pour la préservation de leurs acquis et à réfléchir sur un statut particulier du corps des travailleurs de l’action sociale d’autant que la relecture de la loi 013 le leur permet.

Salimata OUEDRAOGO
(Stagiaire)

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