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NOUVEAU STATUT DES MILITAIRES EN POLITIQUE : L’UBN entend s’y conformer

Ceci est une déclaration de l’Union pour un Burkina nouveau (UBN) sur la situation nationale. Tout en fustigeant les dérapages langagiers de certains hommes politiques, ces derniers temps, le parti se dit disposé à se conformer au nouveau statut des militaires en politique.

 Notre pays, le Burkina Faso, terre des Hommes intègres, vit un moment important de son histoire marqué par la volonté du changement, née de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Ce destin commun, que nous nous efforçons de bâtir, ne peut s’obtenir qu’au prix de l’engagement de tout un chacun sans distinction de race, d’ethnie, de religion ou de toute autre appartenance. La montée de la violence de tout genre constatée ces derniers temps et les débats enflammés sur certains sujets comme le code électoral, le statut des militaires en politique, la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle et l’avènement de la Ve République requièrent une réaction légitime qui interpelle l’Union pour un Burkina Nouveau (UBN) à donner sa lecture de la situation à travers cette déclaration.

 

– A propos de la montée de la violence :

 

L’Union pour un Burkina Nouveau part du principe que les luttes des peuples n’ont de sens que si elles contribuent à tracer les sillons d’un avenir plus épanoui pour les citoyens. Cela ne peut se faire qu’en harmonie avec les principes de paix, de cohésion sociale et de stabilité, conformément à sa ligne politique.

C’est donc avec regret que l’UBN constate qu’au fur et à mesure que nous nous approchons des législatives et de la présidentielle d’octobre 2015, ce rendez-vous qui devra permettre de sortir notre pays de cet Etat d’exception que nous vivons, des violences de tout genre sont de plus en plus enregistrées.

En effet, le 30 mai 2015, jour choisi par le gouvernement de transition pour permettre à chaque citoyen de rendre hommage à nos martyrs tombés sur le champ de bataille, le secrétaire général de l’UBN, le camarade Yacouba Barry, a été pris à partie au cimetière de Gounghin alors qu’il était parti répondre à une invitation de son parti à la cérémonie de dépôt de gerbes sur les tombes des victimes de l’insurrection populaire. Au-delà de la raison principale qui l’a amené là-bas, nous estimons que sa présence ce jour sur ces lieux est un acte citoyen qui mérite un autre traitement que celui-là.

C’est pourquoi, l’Union pour un Burkina Nouveau, tout en condamnant cet acte peu recommandable, relève encore une fois, par la même occasion, son attachement à une société débarrassée de toute violence. La politique est un espace de dialogue et de combat d’idées et non de combat de gladiateurs. Il faut éviter de tomber très bas car, la violence est l’arme du plus faible.

L’Union pour un Burkina Nouveau saisit la même occasion pour inviter tout particulièrement les acteurs politiques et la société civile à plus de retenue dans leurs actes et leurs propos afin de donner à la transition toutes ses chances d’aboutir. La récente sortie médiatique du président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo, ainsi que de Yamba Malik Sawadogo du MPP et le tollé général qui s’en est suivi, viennent malheureusement nous enseigner que rien n’est gagné d’avance. Pour paraphraser cette pensée souvent citée par feu Norbert Zongo, «le pire n’est pas tant la méchanceté des gens mauvais, mais le silence des gens bien ». Pour construire un lendemain plus serein et plus prospère pour nos héritiers, nous n’avons d’autres choix que de nous inscrire dans une dynamique de tolérance et d’acceptation de l’autre. Nos différences devront être le ciment de notre unité.

 

– A propos du nouveau Code électoral :

 

Dans le principe, l’Union pour un Burkina Nouveau n’est pas contre la relecture du code électoral. Elle salue même la proposition du gouvernement à travers le projet de loi qui a été adopté par le Conseil national de transition (CNT). Les modifications apportées règleront certaines questions comme, le changement de domicile pour les électeurs, la campagne électorale et le vote des Burkinabè de l’étranger qui reste toujours un sujet à approfondir afin de donner à tous les Burkinabè les mêmes droits.

Toutefois, l’UBN, fidèle à son orientation politique, condamne toute forme d’exclusion comme celle contenue dans l’article 135 de ce code. En effet, dans ce passage, il est écrit : « Sont inéligibles : … toute personne ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte au principe de l’alternance démocratique, notamment au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels ayant conduit à l’insurrection ou toute autre forme de soulèvement».

Le Burkina Faso a assez souffert de la division de ses fils. Il est tant que nous recherchions à tout prix le chemin de la réconciliation.

Qu’à cela ne tienne, l’UBN se démarque de tout acte qui pourrait mettre à mal la paix et la cohésion sociale dans notre pays. A défaut d’être entendu, notre parti qui se veut républicain, au nom de la stabilité sociale, prendra ses responsabilités.

 

– Du statut des militaires en politique

 

L’UBN salue le travail de réflexion qui a abouti à l’adoption d’une nouvelle loi sur le statut des militaires qui veulent s’engager en politique. Elle partage le souci du législateur de sauvegarder la cohésion au sein de l’armée burkinabè, en même temps qu’elle donne quitus à tout militaire qui le veut de jouir de cette liberté octroyée à chaque Burkinabè par la Constitution. Notre parti se retrouve dans cette loi et saura s’y conformer au moment opportun.

 

– De la question du RSP

 

La dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) a animé les débats depuis le départ de l’ex-président Blaise Compaoré. Notre position, qui est restée constante, est de ne pas remettre en cause cette unité d’élite, surtout en ces temps où le terrorisme et l’insécurité de tout genre constituent une menace dans la sous-région. Nous sommes donc heureux des récentes déclarations du président Michel Kafando et du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida qui nous confortent dans notre position.

 

– De l’avènement de la Ve République

 

Une Ve République pour faire un toilettage de notre Constitution et revoir le mode de gouvernance dans notre pays est un vœu de nombreux Burkinabè. C’est aussi le souhait de l’UBN qui émet cependant des inquiétudes quant au délai de mise en œuvre d’une telle initiative par rapport à l’échéance du 11 octobre prochain.

Pour l’Union pour un Burkina Nouveau, il faut mettre en avant la réconciliation nationale qui permettra ensuite une large participation de tous les Burkinabè à ce débat. Toute autre approche précipitée pourrait ne pas refléter le consensus national qu’il faut rechercher à travers son élaboration et son adoption.

En conclusion, l’Union pour un Burkina Nouveau souhaite un bon mois de carême à nos frères musulmans et une bonne saison hivernale à nos bravent producteurs. Que l’année soit abondante en pluies et en récoltes.

 

Vive l’UBN !

Vive  Le Burkina Faso !

Notre Faso,  Notre Espoir !

 

Le Président national

 

Camarade Yacouba Ouédraogo

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