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NORD MALI : Qui a peur du retour de la paix ?  

 

A Douentza, dans le Nord-Mali, des affrontements entre groupes armés rivaux, en l’occurrence le groupe d’autodéfense des Touareg de la tribu des Imerades et Ganda Izo, un autre mouvement d’autodéfense du Nord-Mali, survenus le 12 juin dernier, ont fait plusieurs morts, des blessés et des prisonniers. Mais quelles peuvent être les causes réelles de ces affrontements ? Cachent-elles certaines ambitions ? Quels sont les objectifs poursuivis par les uns et les autres ? Autant de questions que l’on peut se poser quand on sait les nombreux efforts entrepris pour ramener la paix au Mali. Ce qui est sûr, c’est que ces affrontements constituent une nouvelle violation du cessez-le-feu entre les groupes armés du Nord-Mali et ce, au moment même où l’ONU signale une dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain. Aussi ne sont-ils pas de nature à faciliter l’application de l’accord de paix et de réconciliation d’Alger qui, faut-il le souligner, peine à avancer sur le terrain. Ces affrontements pourraient être aussi une manière pour ces groupes de marquer chacun son territoire ou pour s’accaparer de certaines richesses, étant donné que le mouvement Ganda Izo se considère comme les autochtones de la localité.

Le retour à la paix n’est pas du goût de tous

Qu’à cela ne tienne ! Ce qu’il faut craindre, c’est que ces affrontements ne soient le début de représailles à l’encontre des Touaregs de cette partie du Mali comme au temps où les razzias faisaient rage. L’on peut, par ailleurs, craindre que les victimes de ces affrontements, par dépit ou pour se venger, rejoignent les rangs des fronts djihadistes pour semer la terreur au Nord-Mali. Et cela, ni le Mali, ni le reste du monde, n’en a besoin. A coup sûr, ces mouvements sont, somme toute, illégaux mais le Mali, déjà affaibli par les attaques djihadistes, manque de l’autorité nécessaire pour les ramener à l’ordre quand bien même ils pourraient constituer une menace pour la paix tant recherchée. A qui profitent donc ces troubles à répétition ? Qui a peur du retour de la paix au Mali ? Une chose est sûre, le retour à la paix n’est pas du goût de tous.

Christine SAWADOGO

 

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