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MISSION DE L’UA AU BURUNDI : La stratégie gagnante de Nkurunziza  

 

Une délégation de l’Union africaine (UA) composée des présidents, mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, sud-africain, Jacob Zuma, sénégalais, Macky Sall, gabonais, Ali Bongo Ondimba, ainsi que du Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, doit se rendre incessamment à Bujumbura pour tenter de ramener les protagonistes de la crise burundaise à la raison. Dans la composition de sa délégation, l’UA a fait en sorte de représenter les cinq régions du continent africain. On aura noté l’absence du président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, dont la médiation sous-régionale dans la même crise burundaise a montré toutes ses limites. Les missionnaires de l’instance continentale vont-ils réussir, là où le 26ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA a échoué à dégager un consensus sur l’envoi d’une force panafricaine d’au moins 5 000 hommes composée de militaires et de policiers pour la « Mission africaine de prévention et de protection au Burundi » (MAPROBU) ?

 

Il faut peut-être attendre de voir !!!

 

La question mérite d’être posée quand on sait que la stratégie du satrape burundais, Pierre Nkrunziza, est de manœuvrer par tous les moyens pour avoir le contrôle de la situation. Jusqu’à présent, cette stratégie a été payante. D’Abdoulaye Bathily à Yayi Boni en passant par Yoweri Museveni, le tristement célèbre « pasteur », qui a collectionné plus de 400 cadavres dans les placards de son temple, ne laisse aucun « médiateur » faire son job. Macky Sall et compagnie sont donc prévenus, car il n’y aura qu’une alternative : la volonté du « père » Nkurunziza ou rien. Autrement dit, l’équipe de médiateurs est attendue de pied ferme, dans les collines de Bujumbura où le régime n’en aura cure d’un quelconque «  message que cette délégation de très haut niveau doit porter au président Nkurunziza » qui serait « un message d’apaisement et de réconciliation ». Un président qui a tripatouillé la Constitution de son pays, qui a violé l’accord d’Arusha et qui règne par les armes, n’a absolument pas envie d’ouvrir un « dialogue avec les autres acteurs politiques burundais » qu’il passe le temps à embastiller. Lire autrement la situation burundaise, c’est se faire narguer, une fois de plus, par le « serial killer » de Bujumbura. Dans tous les cas, il faut peut-être attendre de voir !!!

 

Valérie TIANHOUN

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