Le groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) était face à la presse ce 1er août 2016 pour présenter le bilan de sa participation à la première session ordinaire de l’année 2016. Selon le président du groupe parlementaire, Alfred Traoré, et ses camarades, outre certaines difficultés, le reste du travail parlementaire s’est déroulé avec satisfaction.
Le groupe parlementaire CDP est contre la loi portant mise en œuvre de mesures d’urgence pour l’allègement des procédures de passation des marchés dans le cadre de l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2016. Il l’a fait savoir lors de sa conférence de presse ce 1er août, à Ouagadougou, conférence au cours de laquelle il a indiqué avoir voté contre ladite loi. Selon les conférenciers, les marchés publics relèvent du domaine du règlement et il suffisait de prendre un décret en Conseil des ministres pour modifier celui en vigueur. Pour le président du groupe parlementaire, Alfred Sanou, « par cette loi, le gouvernement cherche la couverture du Parlement pour contourner les procédures prescrites par la règlementation générale des marchés publics ». Toute chose que les députés CDP ne peuvent cautionner. « Nous ne pouvons pas donner un blanc-seing à l’exécutif pour agir dans un secteur aussi sensible que celui des marchés publics, ouvrant ainsi la porte à toute sorte d’atteintes au principe de transparence et de bonne gouvernance », a déclaré Alfred Sanou.
Tant bien même lui et ses camarades disent être satisfaits de leur participation à la première session parlementaire ordinaire, ils ont néanmoins énuméré quelques difficultés qui sont la modification des dates d’audition de certains ministres parce qu’indisponibles et le non-respect des délais de transmission des réponses aux questions écrites conformément aux dispositions de l’article 142 du règlement.
Outre ces difficultés, le groupe parlementaire déplore la tendance chez le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, de faire des commentaires sur les dossiers ou sujets inscrits à l’ordre du jour des sessions parlementaires. « …Il se substitue à l’exécutif pour donner des réponses aux interpellations des députés, ce qui n’est pas son rôle… », a regretté le président Sanou qui invite le président de l’Assemblée nationale à « rester dans son rôle de direction et de police des débats, tel que prescrit par les chapitres X et XI de leur règlement ».
Colette DRABO