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LES KOGLWEOGO : «  problème N°01 au Burkina Faso » (NAFA)

L’état de santé de Djibrill Bassolé ainsi que la situation nationale étaient au menu de la cérémonie de présentation de vœux de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) le 16 février 2019.

 « Vaillants camarades militantes, militants et sympathisants de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA),

La NAFA voudrait à l’occasion de la nouvelle année 2019, présenter à chacune et à chacun de vous ses vœux de nouvel an. A vous tous, burkinabè de l’intérieur comme de l’extérieur, la NAFA souhaite que l’année 2019 soit une année de santé, de bonheur, de prospérité, de paix et de cohésion sociale.

 En ces moments précis, nos pensées vont à l’endroit de toutes les victimes civiles et militaires tombées sous les balles meurtrières des terroristes et aux victimes du génocide de Yirgou en ce début d’année. Je voudrais demander une minute de silence pour ces personnes ainsi que pour nos proches qui sont décédés en 2018 et au début de cette année. Que leurs âmes reposent en paix, et que Dieu apaise les cœurs de leurs familles respectives et les fortifie en ces moments de douleurs.  (Pause)

Merci !!

La NAFA reste extrêmement vigilante, pour  aussi dire avec le CFOP que : Yirgou constitue le premier test pour le gouvernement MPP, s’il veut démontrer qu’il est vraiment contre l’impunité. Et que très clairement, à Yirgou, face aux assassins qui sont bien connus et qui ont exterminé les hommes d’une communauté et piller leurs biens, que bien face à ceux-là, les manœuvres dilatoires auxquels se livre le gouvernement MPP ne passeront certainement pas. Ces assassins-là doivent être interpelés sans délais et traduits en justice. C’est la seule condition de réussir durablement notre vivre ensemble au Burkina Faso.

Sur la question précise des Koglweogos, puisqu’il faut les nommer, après avoir longuement inquiété les défenseurs des droits humains et troublé la cohésion des populations dans plusieurs régions du pays, ce phénomène est devenu le problème N°01 au Burkina Faso. Comment comprendre le laxisme incroyable du pouvoir MPP, vis à vis de cette milice armée ? Depuis le début, en 2014, il se susurrait au Burkina Faso qu’il y a un deal politique, entre le parti MPP et cette milice naissante.

Vaillant peuple du Burkina Faso, militant(e)s et sympathisant(e)s de la NAFA, l’année 2019 et particulièrement ces trois dernières années ont été des plus difficiles que les burkinabè aient vécu. L’espoir tant promis et suscité par le pouvoir régnant du MPP a fait place à la désillusion et les Burkinabè ont totalement perdu confiance eu égard à la façon dont notre pays est dirigé aujourd’hui. L’État de droit est en souffrance au Burkina Faso

Par exemple, vous nos amis de la presse qui suivez avec grand intérêt, le procès du « putsch manqué », vous auriez surement constaté que cela fait plusieurs semaines, que notre leader le Général Djibrill BASSOLE n’est plus présent, dans la salle du procès à Ouaga 2000. En effet, après une énième hospitalisation à la Clinique du Cœur, il a été admis à l’Hôpital Blaise Compaoré, pour d’autres maux. Il a été opéré et est dans un état relativement stable. Nous restons optimistes pour lui et nous voulons rassurer les amis,  les militants et sympathisants du parti car il n’arrive à l’homme que ce que le bon Dieu a permis. Et nous sommes déterminés à faire en sorte que notre vision commune nourrie pour ce pays et pour la sous-région soit une réalité.

La NAFA voudrait en cette période cruciale partager avec le peuple burkinabè, une halte de recueillement et de réflexion afin de sauver l’essentiel car, au-delà de nos divergences partisanes, nous devons au nom de l’intérêt national, travailler à nous unir pour sauver le Burkina Faso. Comme le dit un adage, ce qui nous unis est plus important que ce qui nous divise, donc nous devons privilégier l’unité et la cohésion nationale. Car tristement, nous assistons au Burkina Faso tout au long de ces trois années à du tâtonnement au sommet de l’état, qui semble être la conséquence d’une absence en amont de visions politique. Pire, la suffisance, l’arrogance et l’incivisme ont été érigés en mode de gouvernance.

Le pouvoir du MPP ne tire des leçons que des conséquences mais pas des causes de son manque de vision pragmatique et de sa mal gouvernance. Cette réalité est également valable sur le plan économique où le PNDES qui avait été brandi ostentatoirement comme la solution miracle aux problèmes des Burkinabè a entre autres «lui-même besoin d’un plan d’urgence de sauvetage dans un océan sans rivage ».

Il serait surprenant que le récent changement à la primature apporte des solutions miracles car on constate avec amertume au sommet de l’Etat ou le législateur, notamment le PAN se substitue de plus en plus à l’exécutif en organisant des fora dont on a du mal à mesurer les calculs. Néanmoins, rassurez-vous que la NAFA restera vigilante, comme d’habitude.

Néanmoins je note que le PAN a subitement et contre toute attente promis de construire un siège pour le Chef de file de l’opposition politique. Je le félicite pour cette anticipation et je respecte cette malice car nous savons que c’est le MPP en 2020 qu’il veut construire ce siège. Nous pensons qu’il plutôt accélérer la mise en œuvre de la cohésion et de l’unité nationale.

En effet aucun pays au monde ne s’est développé sans l’unité et la cohésion nationale. Aucun développement socio-économique n’est possible dans la haine, la division, l’inimité et la vengeance. L’exclusion et le copinage politique prônés depuis la transition, doit maintenant faire place à l’union, la paix et la cohésion sociale, piliers indispensables pour le développement socio-économique et la paix dans notre pays.

La NAFA tient une fois de plus à rappeler au pouvoir MPP qu’il y a une voie moins coûteuse que la vengeance, plus constructive que destructive que le mensonge, qu’il y a une voie plus valorisante que l’humiliation et la division entre les burkinabè.  Une voie qui a prouvé son efficacité dans l’histoire de l’humanité : « Gouverner par l’exemple, la justice, l’équité et l’honnêteté ».

Il nous appartient donc à tous de travailler à restaurer l’espoir et ranimer le rêve de grandeur et de dignité de notre patrie.

C’est pour cette raison que pour l’intérêt supérieur de la nation, la NAFA appelle le président du Faso à instaurer avec courage et abnégation, un dialogue franc sans ostracisme avec toutes les forces vives du Burkina Faso de l’intérieur comme de la diaspora pour repartir sur de nouvelles bases pour une nation stable, prospère, et unie.

Que l’année 2019 soit l’année de la paix, de la stabilité, du pardon, de la justice, de la vérité, de la réparation, de la prospérité, de la réconciliation nationale, et du bien-être social pour le Burkina Faso.

Que l’année 2019 soit l’année d’un État fort au Burkina Faso. Une année où nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité seront les seules détentrices du pouvoir de répression.

À  tous les persécutés politiques, nous vous disons courage, restez sereins, car vous n’êtes pas seuls, la vérité et l’équité triompheront, tôt ou tard. Car seule la justice dite selon le droit et la vérité grandit une nation ».

Pour le Secrétaire exécutif national.

Pr Mamoudou H. DICKO 

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