L’activiste Kemi Seba, en tournée à Ouagadougou depuis le 20 aout 2018, a présenté son livre intitulé « L’Afrique libre ou la mort ». C’était lors d’une conférence de presse tenue le 22 aout 2018 à Ouagadougou.
«Un livre boussole pour les générations futures ». C’est en ces termes que Kemi Seba qualifie son œuvre intitulée « L’Afrique libre ou la mort ». Un livre qui trace le bilan politique du combat contre le néocolonialisme, la corruption, le racisme et dresse les perspectives. « C’est un combat contre la mal gouvernance parce qu’il ne peut pas y avoir d’auto-détermination si nous sommes gouvernés par des corrompus. C’est un combat contre la prédation, contre la spoliation des élites exogènes donc françaises et souvent occidentales de manière générale », a-t-il dit. Pour le président de Urgences panafricanistes, « ce livre est un repère pour la future génération afin qu’elle comprenne le combat que nous menons et la guider pour les prochaines luttes. »
Selon lui, il retrace les péripéties de la lutte contre ce fléau. « Ce que les élites africaines ne font pas pour le peuple, le peuple le fera », soutient l’activiste dans son livre pour montrer que le peuple africain est en train de prendre ses responsabilités et bientôt, sera affranchi du néocolonialisme.
Comme perspectives, Kemi Seba a assuré que son combat sera également mené lors des élections présidentielles qui se profilent dans les pays africains francophones, notamment à travers son soutien aux candidats qui voudront rompre avec le système néocolonial dans leur programme, de les inciter à se prononcer clairement sur la question du Franc CFA, de convaincre les élites à lutter pour l’indépendance véritable de l’Afrique. « Nous allons soutenir les différentes élites africaines qui sont dans une démarche d’auto-détermination et si nous n’en trouvons pas, nous ferons en sorte de présenter nous-mêmes nos candidats issus de la société civile », a-t-il affirmé. Par ailleurs, il entend avoir des échanges constructifs avec certains dirigeants africains, pro ou anti CFA, pour le bien être des peuples noirs.
Cet ouvrage a été l’occasion pour l’activiste de raconter son incarcération, son expulsion de certains pays ainsi que les intimidations de toutes sortes subies par lui et sa famille. Des intimidations qui, rassure-t-il, n’ébranleront en rien sa détermination à vaincre le néocolonialisme et son cortège de vices.
Durant son séjour burkinabè qui court jusqu’au 26 août prochain, Kemi Seba sera sur des plateaux de télévisions, donnera des audiences et rencontrera des jeunes de Kossodo et de la cité universitaire de la Patte d’oie avant de mettre le cap sur Bobo Dioulasso pour délivrer le message de la lutte contre le néocolonialisme et exiger une gouvernance vertueuse en Afrique.
Aziz BANSE
(Stagiaire)
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