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 KOFFI KOFFI N’DRI:  « à moins d’un sursaut unitaire, le CDP va à la déroute »

Dans cette déclaration ci-dessous,  le journaliste Koffi Koffi N’Dri fait comprendre que  le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir, est en train de compromettre ses chances dans la perspective de la présidentielle de 2020, ce du fait  de la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo, qui divise le parti. Il en appelle à la lucidité de certains acteurs dont il dit qu’ils sont responsables de ce qui arrive au parti. 

« A moins de deux ans des prochaines élections, tous ceux qui observent la scène politique burkinabè, ont le regard fixé sur les cinq partis qui comptent véritablement dans ce pays, c’est-à-dire le MPP, parti au pouvoir, le CDP autrefois aux affaires, l’UPC de Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, la NAFA, et l’ADF. Mais pour beaucoup d’observateurs, ce qui se passe au CDP est proprement ahurissant. Voici un parti que de nombreux observateurs donnaient gagnant en 2020, mais qui est en train de s’autodétruire. Les personnes citées dans cet écrit m’excuseront, mais même l’étranger a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre.

Je ne suis pas Burkinabè, mais je vis au pays de Thomas Sankara depuis 1984 ; et y ayant fait mon université, je connais assez bien la politique du Burkina, bien que je n’y sois pas impliqué. Le CDP a été beaucoup malmené, c’est le moins qu’on puisse dire, pendant la crise qui a provoqué la démission et le départ en exil de Blaise Compaoré. C’est un miracle qu’il n’ait pas disparu. Aussi avons-nous été tous surpris qu’il soit parvenu à engranger dix-huit députés aux élections de 2015. On croyait la leçon de l’insurrection entendue au sein de l’ancien parti majoritaire. Mais au vu de ce qui s’y passe actuellement, rien n’est moins sûr. On s’est probablement trompé.

Au sortir des turbulences de l’insurrection, ce parti a réussi tant bien que mal, à la surprise générale, il faut le dire, à surmonter les divergences entre ses dirigeants et à organiser son congrès l’an dernier. Eddie Komboïgo en est sorti vainqueur et s’est vu confier de nouveau la présidence du parti pour les trois prochaines années. Beaucoup, hors du CDP comme moi, ont considéré que ce n’était que justice, vu les moyens qu’il avait consentis pour le parti. Mais le prix à payer a été lourd et plein d’ambiguïtés.

 Komboïgo a encore beaucoup à faire

 Des échos qu’on a eus hors du parti, les protagonistes de la crise pré-congrès, les principaux dirigeants, sont sortis du congrès, chacun avec un agenda à lui. Cela ne garantissait pas l’unité du parti de Blaise Compaoré. Car si Komboïgo peut se réjouir de s’être maintenu à la tête du CDP, d’autres s’en sont moins réjouis et semblent avoir mal accepté leur échec.

Si on analyse la situation des trois principaux acteurs de la crise, les querelles qui s’étalent actuellement étaient prévisibles. On pouvait s’y attendre de la part de Eddie Komboïgo, Achille Tapsoba et Léonce Koné.

Achille Tapsoba, l’une des principales têtes pensantes du parti qui avait assuré l’intérim du secrétaire général alors que Eddie Komboïgo était en prison, avait fini par se ranger du côté de ce dernier. Des informations qu’on a eues sur son comportement, c’est qu’il a été le plus avisé et le plus correct des contempteurs de M. Komboïgo. Peut-être a-t-il plutôt été le plus politiquement habile. En  reconnaissant que le refus du retour de Komboïgo à la tête du parti en dehors d’un congrès n’avait pas de sens et ne pouvait en aucun cas se justifier, sa position a été saluée, même par beaucoup de non-cédépistes.

Léonce Koné a, paraît-il, maintenu sa position jusqu’au bout, bien qu’étant isolé sur cette question contre tout le Bureau politique du CDP. Son obsession du ‘‘tout sauf Eddie’’, sans concession, est en grande partie la cause des problèmes actuels de ce parti. L’opinion a du mal à comprendre son radicalisme. Il est le grand perdant dans toute cette affaire. Mais, beaucoup dans le parti, en dehors de ceux qui le suivent, disent le comprendre. Plus banquier que politique, entré tard en politique au CDP, il y a seulement quelques années, il semblait viser autre chose que la tête du parti. Si cela s’avère vrai, peut-être que l’un explique l’autre. L’ironie est que selon certains, il aurait été introduit au CDP par des gens tels que Mélégué Maurice Traoré. Celui-ci ne partage-t-il pas sans le dire ouvertement ses idées ? Ça reste à voir.

Avec Léonce Koné, les querelles au sein du CDP semblent, en tout cas, avoir d’autres dimensions. Sa gestion à la tête du directoire et du comité ad hoc après l’insurrection, est pointée du doigt au sein du parti et curieusement, également au sein du MPP où l’on se réjouit ouvertement des problèmes du CDP. L’argent qu’il aurait collecté pendant cette période alimente beaucoup de rumeurs. Non seulement personne ne connaît les montants récoltés, mais lui-même aurait déclaré lors d’une réunion, ne devoir d’explication ou rendre compte à personne à propos de cet argent. On croit rêver, que cela puisse être admis dans un parti sérieux. On avait cru comprendre, suite à une lettre signée de sa main, parue dans la presse l’an dernier, qu’il avait décidé de démissionner du CDP après le congrès, pour n’être qu’au service de Blaise Compaoré. Il y est toujours, même s’il a été éjecté de la direction du parti. Il est à l’origine de cette fameuse résolution qui a étonné à la fin du congrès l’opinion, et selon laquelle le candidat du CDP à la prochaine présidentielle, sera désigné par Blaise Compaoré. On n’a jamais connu dans aucun parti, une telle bizarrerie. Mais les principaux dirigeants expliquent, avec raison, que la résolution ne peut juridiquement s’imposer aux statuts du parti. Cette affaire risque de faire exploser le parti, si un candidat devait arbitrairement être imposé aux militants par Blaise Compaoré depuis Abidjan. Une interview de Mélégué Traoré, parue dans l’Observateur en janvier, donne une idée de ce que sera la bagarre.

Et finalement, sont entrés dans le jeu, des vieux crocodiles que personne apparemment, n’attendait. Le premier est sans doute Mélégué Traoré qui n’aime pas qu’on l’appelle Maurice, l’homme de Kankalaba. On n’entendait plus parler de l’ancien Président de l’Assemblée nationale en politique depuis l’insurrection, hormis ses interviews dans les médias, beaucoup lues du reste et beaucoup suivies sur les chaînes de radio et de télé. Avant même l’insurrection, son activité politique, en dehors de la fidélité à Blaise Compaoré qu’il ne cache du reste pas, était minimale. Il semble pourtant, qu’à la tête d’un certain Haut Conseil jusque-là peu connu, il ait joué un rôle clé dans toutes ces affaires du parti. En ville, il explique ses positions par le respect de la légalité du parti. Ce faisant, il a certainement contribué à la remise en selle d’Eddie Komboïgo. Probablement, la cohésion du parti dépendra beaucoup de cet intellectuel reconnu, mais qui semble un intellectuel égaré en politique.

On s’étonne, par contre, du rôle que jouent deux autres vieux crocodiles, tous deux des magistrats : Juliette Bonkoungou et Boureima Badini. Très proches, l’une et l’autre de Blaise Compaoré, ils contribuent à brouiller les pistes. Sur le tard en effet, l’an dernier, on a découvert qu’ils  ambitionnaient, chacun pour son compte, de conquérir la tête du parti lors du congrès. De tout cela, il est resté des traces qui sont à l’origine des problèmes actuels du CDP.

Pourtant, la mort de Salifou Diallo et le traumatisme qu’elle a causé au MPP, ajouté à la situation plutôt morose et peu enviable du pouvoir de Roch Kaboré, donne des chances réelles à un retour en force du CDP au-devant de la scène en 2020. Mais le jeu suicidaire auquel s’adonne ce parti, ruinera ses chances. A croire que tout est sciemment fait pour aboutir à son échec. Sa déroute est inévitable s’il n’y a pas un changement radical dès à présent.

 Mais le parti le peut-il ?

 Il semble, en fait, que des problèmes existent d’abord au niveau central, à la direction même du parti. Pour l’opinion, Eddie Komboïgo reste d’abord un homme d’affaires prospère. Il semble avoir du mal à s’imposer dans le parti et à l’opinion. Il a réussi à entrer avec succès en politique, mais il lui reste beaucoup à faire pour imposer son image. Certes, ce n’est pas un problème insurmontable : l’image de n’importe quel homme d’Etat se construit.

Pour de nombreuses personnes, à l’intérieur et même dans les milieux diplomatiques, Komboïgo ne se donne pas la carrure d’un président. Il fait encore ‘‘ jeune premier’’ et on lui fait le reproche de trop rester le gestionnaire efficace et riche, mais agité et trop réactif. Les journalistes disent, bling-bling. A cela, certains ajoutent le reproche de faire de l’exclusion envers ceux qui ne le soutiennent pas. Or, on ne voit pas où est le poids des jeunes qui l’entourent, et dont beaucoup, on peut parier, n’ont peut-être même pas de carte d’électeur. Ceux-ci semblent croire que l’essentiel se trouve dans les réseaux sociaux. Or, c’est connu, les réseaux sociaux comme les meetings et les T-shirts à tout va, n’ont jamais fait élire quelqu’un. Tous les partis et les hommes devraient le savoir et s’en méfier.

L’organisation même du parti laisse l’observateur perplexe. Comment diriger efficacement un parti avec un bureau composé de centaines de personnes et un ‘‘Bureau’’ politique de près d’un millier de militants? Comment avoir de la cohésion dans ces conditions ? Bien qu’en apparence Komboïgo ait réussi à maîtriser la direction du parti, des clans subsistent et ce sont eux qui seront la cause l’échec du parti.

Le facteur le plus suicidaire se trouve pourtant ailleurs. Deux personnalités en sont les acteurs : Léonce Koné et Boureima Badini, auxquels on devrait ajouter Salia Sanou, l’ancien maire de Bobo-Dioulasso. Tous les deux premiers sont des outsiders. Hors du CDP, même ceux qui se disent des connaisseurs de la vie des partis politiques burkinabè, se demandent comment deux personnes dont on n’avait pas beaucoup entendu parler ces dernières années au CDP à cause de leur profession de magistrats, se mettent tout d’un coup à vouloir jouer un rôle de premier plan.

Tout cela vient probablement de l’exil de Blaise Compaoré et de ceux qui l’entourent à Abidjan. Léonce Koné continue, à la direction du parti, sa lutte acharnée et pleine de hargne  contre Eddie Komboïgo dont il se serait juré d’avoir la tête il y a un an. Badini, quant à lui, ne paraît pas avoir digéré son échec à la présidence du CDP. Il en ferait, semble-t-il, une affaire personnelle entre lui et le secrétaire général du parti.

De cette conjonction bizarre de leur aversion commune pour Komboïgo, ils font un projet politique qui sera  mortel pour le CDP en 2020. L’entrée en scène de Kadré Désiré Ouédraogo, l’ancien Premier ministre dont on entend subitement parler ces derniers temps, alors qu’il était silencieux depuis près de six ans et son retour de la CEDEAO, il y a deux ans, ne s’explique pas autrement. On entend dire qu’il n’a même pas la carte du CDP. Mais lui-même pourrait être tombé dans un piège. Car sans l’appui des poids lourds du CDP, il sera difficilement élu en 2020, même avec l’appui du groupuscule qui le sollicite, et des petites organisations de la société civile qui semblent le soutenir.

L’action conjuguée de Boureima Badini et de Léonce Koné est à l’origine de la véritable campagne électorale lancée depuis plusieurs mois en faveur de l’ancien chef du gouvernement. Le CDP est aujourd’hui, l’unique parti où un groupuscule de militants choisissent un candidat à des élections  et battent campagne pour lui, sans apparemment aucune référence, ni à la direction, ni aux règles du parti ou à une directive de celui-ci, deux ans avant l’échéance.

L’échec est assuré au bout à coup sûr, car le parti se trouve d’ores et déjà divisé avant même la bataille. En ce qui concerne les deux meneurs, ils posent question. Léonce Koné, selon mes renseignements à la Comoé, n’est guère populaire chez lui. Il circule à Bobo et à Banfora, cette histoire stupéfiante où dans un village de la Comoé, pour cause de chaleur, il serait resté un jour dans sa voiture climatisée pour s’adresser aux militants du CDP.

Badini serait, quant à lui, parait-il, l’un des hommes forts du CDP au Yatenga. Il s’en vanterait, semble-t-il. Mais beaucoup de ceux que j’ai interrogés là-dessus, en doutent. On m’a plutôt cité un certain Wend Yélé, un ancien député, paraît-il. Et comme c’est toujours ainsi au Burkina Faso comme d’ailleurs chez nous en Côte d’Ivoire, des voix s’élèvent déjà au sein du CDP à Ouahigouya pour rappeler que Badini n’est pas du Yatenga, mais qu’il serait originaire de Bourzanga dans le Bam. Je n’en sais trop rien, mais c’est comme ça chez nous les Africains.

Juliette Bonkoungou est beaucoup plus avisée. Extrêmement intelligente et battante, elle est un atout pour le parti, si celui-ci sait exploiter ce quelle est. Beaucoup ne semblent pas avoir compris certaines de ses positions et l’accusent de jouer un jeu personnel entre Monsieur Kadré Désiré et Eddie Komboïgo.

Quant à Salia Sanou, la politique pour lui, semble se réduire à Blaise Compaoré. Il paraît  frustré de ne plus être le dirigeant du parti à Bobo- Dioulasso. Il pourrait bien devenir un des fossoyeurs du CDP. En tout cas, à Bobo, on le cite comme le lieutenant de Kadré Désiré à l’Ouest. Peut-être n’est-il pas conscient que pour lui, le jeu est risqué car il n’est pas sûr que tous les militants du Houet le suivent dans ses choix.

Avec un tel embrouillamini, qui peut sérieusement croire que le CDP gagnera la présidentielle en 2020 ? Il faudrait beaucoup de travail des responsables pour que cela se produise. Sans unité, le CDP ruine son avenir alors qu’il avait des chances pour 2020. Celles-ci ne se réaliseront que dans l’unité dans le parti, avec un autre style de la direction, à commencer par celui du chef. C’est ainsi dans n’importe quel parti. En tout cas, l’une des conditions serait que soit mis fin à la campagne en cours pour Kadré Désiré dès à présent, parce qu’il n’a aucune chance de gagner une élection sans l’adhésion de la direction du CDP à lui. Du même coup, il ruine les chances de tout le parti. Désiré Kadré a, à mon avis et de l’avis unanime, raté une belle opportunité en 2015. Il a certainement commis une erreur en ne se présentant pas. J’ignore ce qui s’est passé, mais quand on considère le score du CDP aux élections, avec Kadré, il aurait pu  battre le MPP. Au minimum, il aurait été le deuxième parti du Burkina. Mais contrairement à ce que les caciques du parti affirment aujourd’hui, tous n’étaient pas pour lui en 2015. C’est ce que murmurent certains jeunes qui sont au siège du parti et que j’ai interrogés.

Il semble que des organisations de la société civile et un groupe de petits partis sans envergure soient de la partie. On parle aussi de l’UNDD. Ce parti est une armée avec un général et un état-major mais sans troupes. Cela n’ira pas loin en termes électoraux. En tout cas, au CDP, aujourd’hui, c’est du gâchis, et c’est dommage. A moins que, ce que laissent entendre certains milieux, il n’y ait autre chose en-dessous.

Car visiblement, cette ambiance malsaine est alimentée de l’extérieur. Les caciques du CDP exilés à Abidjan et qui se vantent d’être les yeux et les oreilles de Blaise Compaoré, seraient d’après diverses sources, en bonne partie en cause. On cite à ce propos l’ancien président du parti, Assimi Kouanda, le professeur Justin Koutaba et les anciens ministres Emile Kaboré, Salif Kaboré et Alain Yoda. Ils seraient tous, farouchement hostiles à Eddie Komboïgo.

Depuis quelques mois, il existerait ainsi le projet d’un nouveau parti. L’idée existerait depuis deux ou trois ans, de créer ce parti avec certains responsables et des militants du CDP. Seraient partisans de ce projet, des personnalités autour de François Compaoré et d’Assimi Kouanda. L’histoire de la candidature de l’ancien Premier ministre Kadré ne serait, dans ce cas, que l’arbre qui cache la forêt.

J’ai été étonné, en préparant ce papier, quand l’on m’a indiqué que François Compaoré lui-même est impliqué dans le jeu. Il serait même le plus farouchement opposé à une candidature de Eddie Komboïgo à la présidentielle. De Paris, il actionnerait plusieurs militants et des responsables du CDP. Il aurait pris position pour Kadré Désiré Ouédraogo. Dans le petit groupe des anti-Eddie, plusieurs se vantent, sans le cacher, des communications téléphoniques qu’ils reçoivent de l’ancien ‘‘petit président’’ basé contre son gré à Paris. Si tel est vraiment le cas, c’est surprenant. Beaucoup croiraient plutôt que François Compaoré est avant tout préoccupé par ses démêlés judiciaires. Il semble  qu’il n’en est rien et qu’il est l’un des grands acteurs du feuilleton du CDP.

En tout cas, le jeu est dangereux et certainement mauvais pour le parti. Mais la question qu’on peut se poser, est celle de la position de Blaise Compaoré. Car tout dépend de lui. Selon l’opinion la plus répandue à Ouagadougou, il soutiendrait Kadré Désiré Ouédraogo. C’est, en tout cas, ce que soutiennent les gens du G33 qui se répandent fréquemment, sans beaucoup de subtilité, sur les réseaux sociaux. Cependant, les informations que j’ai d’Abidjan, disent le contraire.

Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais cela m’étonnerait que Blaise Compaoré entre dans un jeu comme celui-là. Par tempérament et de par sa formation militaire, pour ce qu’on sait de lui, l’ancien Président est généralement de tendance légaliste. Il est probable, même si son frère soutient Kadré Désiré, qu’il soit du côté de Komboïgo. D’autant plus que ce dernier, fréquent à Abidjan pour ses affaires, est, semble-t-il, à chaque voyage reçu par l’ancien président. Tant qu’il sera convaincu que le fougueux président du CDP est soutenu par la majorité dans le parti, Blaise sera probablement de son côté. C’est sa tendance d’homme politique connu pour sa prudence, mais aussi ses ambiguïtés et ses calculs.

A moins d’un sursaut unitaire, le CDP va à la déroute aux prochaines élections. Kadré Désiré Ouédraogo qui n’est pas réellement connu hors des grandes villes, ne sera pas élu s’il n’est pas soutenu par tous dans le parti. Mais son action fera perdre le parti, parce que, ni Mélégué Traoré, ni Juliette Bonkoungou, ni Eddie Komboïgo ou Jean de Dieu Somda ne pourront pas être élus, avec un CDP fractionné ».

 Koffi Koffi N’Dri

Journaliste

 

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