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JUSTICE MILITAIRE : la NAFA demande sa suppression

La Nouvelle alliance du Faso (FAFA) a animé,  ce 6 février 2018, à Ouagadougou, une conférence de presse pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin sur la situation que vit le général Djibril Yipénè Bassolé,  arrêté et détenu depuis 2015 dans le cadre du putsch manqué.

Le 27 février prochain, s’ouvrira  le procès des accusés dans le cadre du putsch manqué du 15 septembre 2015.  A quelques trois semaines de l’ouverture dudit procès, la Nouvelle alliance du Faso (FAFA), son parti, a organisé sa toute première  conférence de presse de 2018 pour dénoncer « la mainmise » de l’exécutif sur le tribunal militaire. On le sait, le parti a toujours qualifié l’arrestation du Général de « politique ». Selon Pr Mamoudou Hama Dicko, président de la NAFA, un certain nombre d’éléments montrent que le général est victime d’une injustice qui ne dit pas son nom. A cet effet, Pr Mamoudou Hama Dicko a évoqué le refus, à Djibrill Bassolé de se constituer d’avocats étrangers par le tribunal militaire au début,  « l’illégal » arrêté ministériel l’assignant en résidence surveillée, en passant par le   refus du Gouvernement d’exécuter l’avis des Nations unies qui demande la libération du général. Pour Mamoudou Hama Dicko et ces camarades, la mainmise de l’exécutif s’est confirmée par « le décret signé par le président du Faso, alors ministre de la Défense le 06 mai 2016 qui limogeait le commissaire du gouvernement Norbert Koudougou et le juge d’instruction Sébastien Rapadamnaba et retirait le juge d’instruction Frédéric W. Ouédraogo de l’instruction du dossier ».

Autre point évoqué par  le président du parti est la récente révocation du Président de la chambre de contrôle, Jean Marie Ouattara, pour avoir jugé illégal l’arrêté d’assignation à résidence de Djibrill, lequel a été  pris par le ministre en charge de la Défense à moins de 5 semaines du procès. Au regard de tout ce qui précède, la NAFA demande la suppression de la justice militaire et de la Haute cour de justice. « La justice militaire est soumise aux ordres de la hiérarchie militaire et n’est pas totalement indépendante », a clamé M. Dicko.

Le parti,  tout en condamnant « les manœuvres, les manipulations et les immixtions politiciennes » à tous les niveaux de la procédure judiciaire du putsch, se réjouit de la programmation du procès le 27 février 2018, qui selon ses membres, est une lueur d’espoir pour toutes les victimes.

Casimir Abatidan Nassara

 (Stagiaire)

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