ActuBurkina
A la une Economie

INFRACTIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES: des acteurs outillés pour mener efficacement la lutte

La première session ordinaire 2019 de l’Autorité nationale de lutte contre la fraude (ANLF) s’est déroulée le 20 août  2019, à Ouagadougou. Placée sous le thème : « les mesures conservatoires dans la répression des infractions économiques et financières », cette session devait  permettre  aux participants d’appréhender et d’utiliser la saisie comme seul outil efficace de lutte contre les infractions économiques et financières.  

 

Au  cours de la période 2005-2014, le pays a perdu, selon les hypothèses de Kar& Cartwright et Kar & Leblanc,  environ 475,6 milliards de F CFA,  soit 12,6% du PIB, cela du fait des infractions économiques et financières. Et le phénomène n’est pas prêt de s’arrêter, pire les infractions économiques et financières prennent de plus en plus de l’ampleur tant au plan national qu’international. Une situation, faut-il le souligner, est un véritable frein au développement du pays. Face à cette situation, il faut des stratégies efficaces de lutte.  La 1re session ordinaire 2019 de l’ANLF s’inscrit dans ce cadre et vise à permettre aux structures œuvrant dans la lutte contre ces infractions, de réfléchir sur la place et le rôle des saisies des biens appartenant aux auteurs présumés de ces infractions. Selon le coordonnateur national de l’ANLF,  Songuida Valentin Marius Rayaissé, la libéralisation de l’activité économique intervenue depuis le   début des années 1990 est allée de pair avec la multiplicité des infractions économiques et financières. « Pour lutter contre ces infractions, les acteurs intervenant dans le domaine de la lutte contre la fraude sont, par moment, amenés à prendre des mesures conservatoires pour permettre à l’Etat de rentrer dans ses droits », a-t-il déclaré. Mais pour lui, ces mesures sont mal comprises par les populations et de plus en plus contestées. Et cette  session qui se veut une session de formation et de sensibilisation, devait  servir de cadre aux protagonistes pour être au même niveau d’information.  Les participants, au cours des travaux, ont été menés à maitriser l’étendue des biens saisissables par les autorités de lutte contre les infractions économiques et financières, à identifier le moment idéal pour opérer la saisie, de parcourir le régime juridique applicable à la saisie conservatoire.

Au regard de l’ampleur du phénomène, le coordonnateur a invité les participants à proposer des recettes appropriées, pour d’une part, informer et sensibiliser les justiciables sur leurs droits et obligations en matière de saisie conservatoire et, d’autre part, pour donner aux différentes structures intervenant dans la lutte, les outils nécessaires pour mener à bien leurs actions.

Audrey Yasmine Bello

(Stagiaire)

Articles similaires

Sénégal: l’internet coupé

ActuBurkina

Compte rendu du Conseil des ministres du 10 janvier 2024

ActuBurkina

PRESIDENTIELLE 2020 : les dossiers des 23 candidats à la loupe d’une commission ad’hoc de validation

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR