L’arrondissement 8 de la ville de Ouagadougou a encore fait parler de lui. En effet, hier 6 décembre, dans la soirée, un groupe d’individus a fait irruption dans des domiciles de certains conseillers pour y mettre du feu. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée mais, les dégâts sont énormes.
Selon les témoignages, tout est parti de la destitution du maire dudit arrondissement, Mamadi Zongo, par le conseil municipal. En effet, selon le conseiller UPC, Stéphane Bayala, l’une des victimes, la gestion de la commune par le maire sortant laissait à désirer. Toute chose qui les a amenés à rédiger une motion de défiance avec un droit de vote pour décider si le maire sera maintenu ou pas. A l’issu du vote, a-t-il dit, le maire s’est retrouvé avec 3 voix contre 9. « Mais, juste après cela, nous avons été menacés sur place. Nous sommes donc allés au niveau de la caserne des sapeurs-pompiers qui nous ont conduits ensuite à la gendarmerie. De là-bas, nous avons appris que des mouvements se dirigeaient vers nos familles. Donc nous avons appelé le 17 et on a signalé. On nous a fait attendre plus de 30 minutes sans réactions. Et le résultat est ce que vous avez constaté », a déploré la victime, Stéphane Bayala.
Toute chose qui a suscité de la colère au sein parti du lion. En visite de soutien, le président de l’UPC, Zéphirin Diabré n’a pas caché cela. « Ce sont des sentiments de colère, non pas parce qu’il est membre de l’UPC mais, parce que c’est un citoyen qui a été agressé lâchement par des individus mal intentionné », a-t-il lancé. Et, ce n’est pas tout. Pour le président de l’UPC, leur colère n’est pas seulement dirigée contre les principaux auteurs mais également contre les autorités du pays. « Il nous a été donné de savoir que des signaux ont été envoyés aux forces de défense et de sécurité longtemps à l’avance. Mais leur réaction n’a pas été à la hauteur de la menace. Cela nous pose un problème », s’est-il indigné. Son parti, a-t-il ajouté, entend donc protester avec la plus grande énergie non seulement auprès du gouvernement mais aussi auprès du président du Faso dès qu’il sera rentré de son voyage. Cela, pour le président de l’UPC, est logique car, selon lui, le Burkina Faso n’est pas un pays de sauvagerie où des militants politiques mal éduqués par leurs responsables sans convictions politiques doivent se livrer à ce genre de chose. « J’interpelle les principaux responsables du MPP pour qu’ils éduquent leurs militants et les contrôlent afin que ce genre de chose n’arrive plus », a-t-il conclu.
A.S
EN IMAGES LES DEGATS CAUSES PAR L’INCENDIE
Ph.A.S
Ici, la victime, Stéphane Bayala (à g) accompagné de Zéphirin Diabré, président de l’UPC
