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GUINEE CONAKRY: la hache de guerre définitivement enterrée ?

La Guinée Conakry semble résolument engagée sur le chemin de la paix. C’est le moins que l’on puisse dire, après le rapprochement intervenu entre la majorité présidentielle et l’opposition. En effet, à la faveur du dialogue politique inter-guinéen, plusieurs sujets qui fâchent ont été abordés et un consensus a été trouvé, notamment pour l’organisation des élections locales attendues depuis 2005. De même, un accord a été trouvé quant à l’indemnisation des victimes des violences électorales. La création de deux fonds d’indemnisation a été annoncée, au grand bonheur de l’opposition guinéenne.

La tenue de ce dialogue est la preuve que vouloir c’est pouvoir. En effet, en acceptant de s’asseoir autour d’une même table pour discuter des sujets qui fâchent, les hommes politiques guinéens évitent certainement d’autres pertes en vie humaine. Car, on ne le sait que trop bien, sous nos cieux, le bras de fer entre opposition et pouvoir se solde généralement par des cadavres sur le carreau, surtout en Guinée où la violence communautaire liée à la politique a pignon sur rue.

 

Le dialogue va permettre à la Guinée de rompre avec la violence politique

 

En tout cas, le président Alpha Condé est à féliciter pour avoir tendu la main à l’opposition. Mais au-delà, c’est toute la classe politique qui a fait preuve de maturité en menant ce dialogue jusqu’au bout. Pour peu que les acteurs jouent franc jeu, c’est la Guinée qui gagne. Est-ce à dire que la hache de guerre a été définitivement enterrée ? En tout cas, on peut l’espérer.

Ce d’autant que le dialogue va permettre à la Guinée de rompre avec la violence politique.

Les retombées de ce dialogue interviennent dans un contexte où l’ancien chef de la transition guinéenne, Moussa Dadis Camara, dit renoncer à la présidence de son parti. En effet, dans un communiqué, l’ancien homme fort de la Guinée a annoncé sa démission de la présidence de son parti, les Forces patriotiques pour la démocratie et le développement (FPDD). Une décision qui laisse tout de même songeur. A-t-il décidé de lui-même de se mettre définitivement en marge de la politique ? Ou bien cette décision est-elle le résultat d’un compromis entre l’ex-putschiste et le pouvoir guinéen ? Difficile d’y répondre.

Toujours est-il que cette décision a le mérite d’être sage. Peut-être Dadis Camara a-t-il tiré les leçons de sa carrière politique et de sa déconvenue lorsqu’il voulait rentrer au bercail. L’on se rappelle, il a fait des pieds et des mains sans pourvoir fouler le territoire guinéen. Et cela, à cause de sa proximité avec Cellou Dalein Diallo.

 

Thierry Sami SOU

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