Simon Compaoré, président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), était en mission à Ouahigouya le 13 mars 2019. De ce qui nous est revenu, cette mission n’a pas été une partie de plaisir pour le président par intérim du parti. D’abord, au siège du parti, Simon Compaoré, accusé d’être arrivé avec une liste pour la formation du bureau provincial, a fait l’objet de propos « injurieux et de grossièretés ». Selon nos informations, une dizaine de militants ont hué l’hôte du jour. Ensuite, au domicile de la mère de feu Salifou Diallo, « l’enveloppe » amenée par Simon Compaoré aurait été refusée. Enfin, le président par intérim aurait été interdit d’accès au lieu où se trouve la tombe de Gorba. Nos sources indiquent que Simon Compaoré a dû quitter les lieux. Contacté, le service de la communication du MPP nous a confirmé l’incident au niveau du siège du parti, un incident qualifié d’acte d’indiscipline. Est-ce le signe que les choses ne vont pas bien au MPP ? Il est difficile de répondre à cette question mais la dernière parution de la Lettre du Continent semble avoir une idée de la situation. « Simon Compaoré, bras droit du chef de l’Etat, (…), a été chargé de mettre le MPP en ordre de bataille. A l’approche de 2020, l’ex-maire de la capitale burkinabè s’emploie à déminer les tensions apparues dans le parti présidentiel ces derniers mois. Critiqué pour son incapacité à endiguer la menace terroriste, Kaboré voit l’unité de son parti se lézarder, y compris dans les fiefs comme Ouahigouya », écrit notre confrère dans son édition du 13 mars 2019.
Extrait de la rubrique « Révélations » de « Le Pays »
