La situation sécuritaire dans le Sahel et le Nord ayant occasionné la fermeture des écoles était au menu des échanges d’un conseil de cabinet présidé par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, ce 19 avril 2018, à Ouagadougou. Une chose est sûre, le gouvernement a annoncé que des mécanismes et actions sont envisagés en vue d’une reprise rapide des cours dans cette partie du pays.
« Pour ce qui est de la situation dans les régions du Nord et du Sahel, en rapport avec la fermeture des écoles du fait de la menace terroriste, un échange a eu lieu autour du chef du gouvernement et des instructions ont été données pour permettre la réouverture des écoles à travers un renforcement de la sécurité. Des instructions ont été données dans ce sens aux ministres en charge de la Défense et celui de la Sécurité pour un renforcement de la sécurité dans ces zones afin de permettre la reprise des cours », a déclaré le ministre Ouaro, à l’issue des échanges avec le chef du gouvernement. Quant à la question urgente des élèves en classe d’examen, le ministre a indiqué qu’à ce niveau, des instructions lui ont également été données afin de mettre en place un dispositif devant permettre à ces derniers de reprendre très rapidement les cours, de sorte à pouvoir passer les examens dans les mêmes conditions que ceux actuellement en cours. Tout en évitant de rentrer dans les détails, le ministre a affirmé que « dès que les cours vont reprendre pour ces derniers, vu le délai actuel imparti que nous avons par rapport aux examens qui commencent à partir du 9 juin, des cours accélérés auront lieu ».
Selon lui, au-delà de la reprise, il est prévu une prise en charge psychologique des élèves, des enseignants, des fonctionnaires traumatisés par la situation, par le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille.
A noter que ce sont 216 établissements scolaires qui étaient fermés dont 60 dans le Nord et tout le reste dans le Sahel, avant la situation à Bouro, ce qui concernait un peu plus de 20 000 élèves et 895 enseignants. « Mais à la date d’aujourd’hui, cela a évolué négativement », a dit le ministre.
Colette DRABO
