Le Groupe de pression pour l’extradition et le jugement de Blaise Compaoré et autres (GPEJ-BCA), composé d’une dizaine d’anciens parlementaires burkinabè compte mettre la pression pour que tous les dossiers de crimes économiques et de sang soient élucidés et ce, le plus tôt possible. Ils ont rencontré la presse ce 16 novembre 2017, à Ouagadougou, pour présenter les raisons de la création du groupe et les démarches pour l’atteinte de leurs objectifs.
Le Groupe de pression pour l’extradition et le jugement de Blaise Compaoré et autres (GPEJ-BCA) est un mouvement de la société civile, n’ayant aucune coloration politique et non partisan. Il s’est fixé pour objectif de mettre la pression pour une accélération dans le traitement des dossiers de crimes économiques et de sang et surtout pour exiger l’extradition de Blaise Compaoré et autres afin qu’ils répondent de leurs actes de la justice. «… On a mis en accusation Blaise Compaoré et compagnie mais on constate que la justice est silencieuse sur son inculpation et son extradition. Pourquoi cela ? Il a fallu que la France interpelle François Compaoré pour que notre justice se précipite pour demander son extradition. Doit-on attendre aussi que la Côte d’Ivoire arrête Blaise Compaoré pour qu’on demande son extradition ? C’est pourquoi nous allons exercer notre pression citoyenne dans le cadre légal pour qu’il vienne répondre de ses 27 ans de règne », a affirmé l’ancien député, Emile Paré. Pour lui, il est inconcevable que l’ancien président qui était le « chef de la contre-insurrection » soit absent pendant qu’on juge son Premier ministre et son gouvernement.
«C’est lui qui présidait le Conseil des ministres et aujourd’hui on juge son Premier ministre, les ministres pour avoir participé au Conseil des ministres et lui-même est absent et on ne demande pas son extradition. Il y a quelque chose qui ne va pas », a-t-il déploré avant d’indiquer qu’au lieu que la justice décide d’aller entendre Yacouba Isaac Zida qui se trouve à des milliers de kilomètres du Burkina, qu’elle ne cherche pas interroger Blaise Compaoré qui est juste à côté. Pour l’atteinte de ses objectifs, le groupe compte mener des démarches et actions en direction des institutions nationales (justice, Assemblée nationale, Présidence du Faso) et internationales (Union européenne, CEDEAO, etc). Il n’a pas manqué de lancer un appel aux président ivoirien et français afin qu’ils laissent Blaise Compaoré venir répondre de ses 27 ans de règne ce, s’ils « veulent qu’il y ait la paix au Burkina ». Et le groupe compte bien se faire entendre à sa façon lors de la prochaine visite au Burkina du président français.
Colette DRABO