ActuBurkina
Politique

Déplacement massif de populations pour cause d’insécurité au Burkina : le CFOP propose « Boli bana »

Le  traditionnel point de presse hebdomadaire du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a eu lieu ce mardi 9 juillet 2019 à Ouagadougou.  Crise humanitaire née du terrorisme, prélèvement de manganèse de la mine de Tambao, auto-saisine du Conseil constitutionnel au sujet de la révision du Code pénal et l’inscription des sites métallurgiques du Burkina Faso au Patrimoine mondial de l’UNESCO, tels sont, entre autres, les sujets abordés par le 4e vice-président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Amadou Diemdioda Dicko, et le président du Rassemblement des écologistes du Burkina, Adama Séré, principaux animateurs du point de presse.

 

Depuis la recrudescence des attaques terroristes au Burkina, les habitants des localités ciblées, ne cessent de fuir pour trouver refuge dans les zones plus sécurisées. Pour mettre fin à cette situation et permettre aux réfugiés de regagner leurs villages respectifs, l’opposition propose  l’Opération « Bori Bana » (la fuite est terminée). Selon Diemdioda Dicko, Bori Bana consistera « en une vaste opération de sécurisation des zones attaquées, en la réinstallation et au renforcement de l’Administration (surtout sécuritaire) dans lesdites zones, et en des plans de ripostes et de résilience impliquant les populations sur leurs terres ». Pour les animateurs du point de presse, si le gouvernement « continue dans l’indifférence et dans l’inertie, il trouvera un beau matin une bonne partie du Burkina aux portes de Ouagadougou ».  Selon eux,  après les attaques terroristes tous azimuts, les terroristes sont passés à une autre étape, celle de l’asphyxie économique des zones concernées. En effet, expliquent-ils, les populations sont spoliées de leurs biens ; le bétail est enlevé et conduit ailleurs ; les paysans sont interdits de semer dans leur champ. C’est le triste constat que l’opposition dit avoir fait dans les régions du Sahel, du Centre-Nord, de l’Est et du Nord.   A cette situation d’insécurité, s’ajoutent les risques de maladies et la famine. Au regard de cette situation, Diemdioda Dicko et ses camarades interpellent le gouvernement à se mouvoir davantage.  Ils ont, par ailleurs, salué la décision des Nations unies de soutenir le Burkina dans le cadre de la réponse à urgence humanitaire. Et de souhaiter que cet accompagnement aille au-delà de l’assistance, et permette un retour des populations sur leurs terres, une résilience et une autonomie desdites populations.

 

Le CFOP a exigé la lumière sur le prélèvement de minerais de Tambao

 

Abordant le sujet relatif au prélèvement de manganèse de la mine de Tambao, l’opposition a exigé lumière et transparence. Pour elle, les populations et autorités locales n’ont pas été informée de cette opération du département des mines. Or, soutient-elle, « des camions sous haute sécurité » « puisaient du manganèse des minerais du site de Tambao » et qui « les transportaient à des destinations jusque-là inconnues ». « Le gouvernement burkinabè trouve les moyens d’escorter des minerais mais se montre incapable de sécuriser les êtres humains vivant à Markoye », s’est indigné M. Dicko. Au cours de la conférence de presse, l’opposition a également exigé la lumière sur le drame de Yirgou, salué le courage du Conseil constitutionnel qui s’est auto-saisi pour contrôler la constitutionnalité de la loi N°040-2019/AN du 21 juin 2019 portant modification de la loi n°025-2018/AN du 31 mai 2018 portant Code pénal. Elle s’est aussi félicitée et a remercié le ministère en charge de la culture pour l’inscription des sites de métallurgie ancienne du fer sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

M.N

 

Articles similaires

Justice:  Vincent Dabilgou condamné à 7 ans de prison ferme

ActuBurkina

SANCTIONS DISCIPLINAIRES CONTRE DEUX DEPUTES UPC: ce que leur parti leur reproche

ActuBurkina

RECONNAISSANCE DE LA RASD : le Maroc dit niet

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR