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DEMISSION DE SEPP BLATTER : La caverne d’Ali Baba commence à livrer ses secrets

Ceci n’est pas un canular. Le Suisse Joseph Blatter, réélu le 29 mai dernier à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA), a démissionné de son poste. L’annonce en a été faite hier, 2 juin 2015, au moment même où le débat sur le scandale de corruption au sein de l’instance internationale de football fait rage. En effet, pas plus tard que le 26 mai dernier, plusieurs hauts responsables de la FIFA ont été interpellés, accusés d’être impliqués dans des pots-de-vin. Si cette nouvelle avait ému plus d’un, elle n’a cependant surpris personne. Car la FIFA, on le sait, est une véritable machine à sous, où la corruption semble érigée en mode de gouvernance. Ce n’est pas pour rien qu’après dix sept années passées à la tête de cette structure, Sepp Blatter, 79 ans, refuse de faire valoir ses droits à la retraite. Comme quoi, l’argent se moque de l’âge. II en est de même pour le Camerounais Issa Hayatou, qui dirige d’une main de maître la Confédération africaine de football (CAF). Après 27 ans, l’homme refuse de lâcher prise en dépit des odeurs pestilentielles que dégage parfois l’institution qu’il dirige. En tout cas, la démission de Sepp Blatter de son poste de président de la FIFA est en soi une très bonne nouvelle. Cela n’avait que trop duré. D’ailleurs, sa réélection avait même surpris plus d’un. Aussi Sepp Blatter se voulait-il rassurant au lendemain de sa réélection, oubliant que comme le dit l’adage, « tout ce qui gît dans l’obscurité aspire à la lumière ». Et c’est tant  mieux s’il a compris que même réélu, il ne servait à rien de faire de la résistance. Et c’est peu dire que son départ permettra une « profonde restructuration » de la FIFA, comme lui-même l’a souhaité.

Il faut espérer que  les écuries d’Augias seront nettoyées au carcher

De toute évidence, on voyait mal comment Blatter pouvait encore diriger la FIFA, dans la mesure où il était conspué par certains membres. « Bien que j’aie un mandat de membre de la FIFA, je ne ressens pas le soutien de la planète football dans sa totalité, les fans, les joueurs, les clubs, les gens qui vivent, respirent et aiment le football autant que nous l’aimons à la FIFA », a-t-il confessé. Au fait, on ne le sait que trop bien, Sepp Blatter était dos au mur, après les révélations faites par le New York Times, qui précisent que l’Afrique du Sud avait versé 10 millions de dollars à la FIFA pour pouvoir obtenir l’organisation du mondial 2010. A en croire le journal, c’est cela qui explique l’arrestation de l’homme lige de Blatter, Jérôme Valcke, qui aura joué les intermédiaires en procédant au versement de l’argent sur les comptes des autres. Accusation que Blatter lui-même, naguère, avait démentie, appuyé par les autorités sud-africaines qui défiaient quiconque de pouvoir en apporter les preuves. Mais comme le dit une maxime bien connue, « le mensonge a beau courir, la vérité finira un jour par le rattraper ». Et nous y voilà ! Reste maintenant à savoir les connexions et les complicités que la FIFA entretenait avec la CAF dans cette affaire de pots-de-vin qui est loin d’avoir livré tous ses secrets. Car il y a fort à parier que ce qui vient d’être révélé n’est que la partie visible de l’iceberg. La caverne d’Ali Baba n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Il faut désormais espérer que  les écuries d’Augias seront nettoyées au carcher pour le plus grand bien du football mondial. Et  pour aller dans le sens d’un vrai renouveau,  aucun sacrifice ne devrait être de trop. Mais en attendant, papy  opte de s’en aller.

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