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DEGRADATION DE LA SANTE DE DJIBRIL BASSOLE: « le pouvoir en place veut le tuer à petit feu », selon l’opposition

Ce 28 mai 2019, s’est tenu le traditionnel face-à-face de l’opposition politique et la presse avec pour principaux animateurs Mamoudou Hama Dicko, président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) et Adjaratou Sawadogo, vice-présidente du RFI/TDS. L’affaire de la forêt de Kua, le scandale du  charbon fin, la santé du général Djibril Bassolé et les récurrentes attaques terroristes, étaient sur la table des échanges.

La dégradation de  l’état de  santé du général Djibril Bassolé a été abordée par l’opposition politique au cours de sa conférence de presse. Elle a déploré le refus des autorités de laisser l’intéressé aller poursuivre ses soins comme convenu en Turquie. « Le gouvernement du MPP a programmé,  dans son agenda, la mort de Djibril Bassolé en l’empêchant d’aller se soigner convenablement, en écourtant son séjour médical et en voulant lui imposer des thérapies contre l’avis de son médecin traitant. Il est désormais établi que le pouvoir en place veut le tuer à petit feu. C’est inhumain et cynique », a  soutenu  le président de la NAFA, Pr Mamoudou Hama Dicko. Tout en prenant « l’opinion publique à témoin de ce traitement inhumain et dégradant que le régime du MPP fait subir à cet homme », l’opposition  a indiqué qu’elle « tiendra  personnellement le président Roch Marc Kaboré pour responsable au cas où ce statu quo inacceptable conduit à la disparition du général ».

Autre sujet abordé est la polémique autour de la forêt de Kua.  L’opposition dit être favorable à la construction de l’hôpital, mais ne  comprend pas cet « entêtement du gouvernement » à vouloir coûte que coûte construire l’infrastructure dans ladite forêt. « Dans un pays désertique où le moindre mètre carré de plantes est précieux, c’est absurde de déclasser une forêt, quand bien même c’est dans l’objectif d’y construire un hôpital », a soutenu  Mamoudou Dicko. Et à tous ceux qui pensent que des forestiers sont allés loin en déterrant,  le 23 mai dernier,  les bornes délimitant l’espace réservé à la construction de l’hôpital, l’opposition soutient le contraire.  De l’avis de M. Dicko, ces forestiers  sont dans leurs droits d’agir de la sorte. « Ces forestiers  ont le droit d’aller arracher ces bornes. Ils sont protégés par la Réforme agraire et foncière (RAF). Ils ont le droit de protéger les forêts, c’est pourquoi ils sont armés. Au contraire, ce sont des gens qu’il faut féliciter. Les Chinois n’avaient pas le droit d’aller placer les bornes avant que la forêt ne soit déclassée. Des gens ont brûlé l’Assemblée nationale mais qui les a convoqués en justice ? On ne peut pas développer un pays dans l’incivisme mais le cas  particulier des forestiers n’est pas de l’incivisme. Ils sont dans leurs prérogatives qui est de protéger les forêts et la forêt de Kua, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas encore déclassée. Personne ne peut les arrêter », a-t-il dit.

Quant au  scandale de fraude d’or dissimulé dans une exportation de charbon fin  qui fait couler beaucoup d’encre et de salive,  depuis un certain temps, l’opposition estime que c’est un   « énième crime économique à l’ère du MPP ». « Il est inimaginable qu’au moment où le Burkina a besoin de ressources financières pour faire face à la lutte contre le terrorisme, que des individus se permettent de passer des deals à hauteur de plusieurs centaines de milliards de FCFA »,  a -t-il martelé M. Dicko pour qui il s’agit  d’un « terrorisme économique, aussi nuisible et répréhensible que les autres formes de terrorisme ».

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