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DECES DE FIDEL CASTRO: le dernier des Mohicans s’en est allé

Après dix ans de lutte avec la maladie, le père de la révolution cubaine, Fidel Castro, a tiré sa révérence le 26 novembre 2016. L’immortel, comme il aimait à se faire appeler, est mort, à l’âge de 90 ans. La nouvelle a provoqué un véritable branle-bas planétaire. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, pendant que les uns pleurent un défenseur, d’autres applaudissent la disparition d’un despote hors pair. Sont de ces derniers-là, les exilés cubains qui vivent à Miami, dont certains, à ce qu’on dit, ont dû quitter le pays sur la pointe des pieds. En tout cas, les diverses réactions à la mort de celui-là dont l’histoire personnelle se confond à celle de Cuba, traduisent le caractère controversé de l’homme. Pouvait-il en être autrement pour un homme qui, selon le président français, François Hollande, a «  fait l’histoire » ? Assurément non ! Car, arrivé au pouvoir en 1959, les armes à la main, Fidel Castro a vu passer onze présidents américains, de Dwight David Eisenhower à Barack Obama. Ses prises de position qui contrastaient avec celle des puissants du monde lui ont valu une inimitié à nulle autre pareille, notamment de la part des Américains. Conséquence, Cuba a connu un demi-siècle d’embargo et Fidel Castro a, quant à lui, échappé à près de 632 tentatives d’assassinat. Même si les Etats-Unis s’en défendent, on retiendra, par exemple, que le 21 octobre 1959, deux avions avaient mitraillé La Havane, faisant deux morts et une cinquantaine de blessés. C’est dire que celui que l’on appelait le Lider Maximo, n’était rien moins qu’un miraculé qui, en dépit de l’adversité, est resté le même durant toute sa vie.

 

Fidel Castro a marqué son époque

 

Il était vent debout contre l’hégémonie des Américains, et de ce fait, militait pour la libération des peuples opprimés à travers le monde. En tout cas, l’Afrique combattante, par exemple, ne peut oublier de sitôt l’œuvre de Castro. On se rappelle, en effet, son intervention militaire en Afrique australe, qui a permis à certains pays comme la Namibie et le Zimbabwe d’obtenir leur indépendance. Si fait que l’homme, quoi que l’on puisse dire de lui, demeure une véritable icone pour le continent noir qui pleure aujourd’hui la perte d’un grand allié. Ce n’est donc pas pour rien qu’au sortir de la prison après plus d’un quart de siècle, Nelson Mandela, alors président de l’Afrique du Sud, avait réservé sa première visite officielle à celui qui se faisait aussi appeler le « révolutionnaire professionnel ». N’oublions pas non plus que mutatis mutandis, la Révolution burkinabè de 1983 se voulait d’inspiration cubaine. Ce qui traduit à quel point beaucoup d’Africains portaient l’homme dans leur cœur. Donc, en un mot comme en mille, Fidel Castro a marqué son époque. Mais comme la nature elle-même, on le sait souvent, jalouse, commence par ravir à petites doses les forces qu’elle nous a prêtées, Fidel Castro, malade, a dû démissionner de ses fonctions de chef d’Etat en 2006 au profit de son frère Raul Castro. Mais même grabataire, l’homme est resté très influent sur la gestion des affaires dans son pays, jusqu’au jour où l’hémorragie intestinale dont il souffrait depuis une décennie, a fini par avoir raison de lui. Repose donc en paix, Fidel Castro !

 

B.O

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