Le parti Alternative patriotique panafricain (APP) Burkindi était face à la presse ce 3 septembre 2019 pour donner sa lecture sur la situation nationale au et faire des propositions afin de venir à bout de la crise sécuritaire au Burkina Faso.
« Le gouvernement burkinabè se trompe clairement de priorité face à une situation sécuritaire de plus en plus critique ». Tel est l’avis de l’APP Burkindi. Face aux journalistes, le président de l’APP Burkindi, Adama Coulibaly, a déclaré que les regards du parti au pouvoir sont tournés vers les élections de 2020 reléguant ainsi la question sécuritaire au second plan. Selon lui, le « conclave » (parlant du dialogue politique tenu en juillet dernier) qui a réuni le parti au pouvoir et le Chef de file de l’opposition, a battu en brèche la question sécuritaire au profit de celles électorales. Il a également signifié que malgré les nombreuses sessions sur la sécurité, et la commission de réflexion mise en place pour trouver des réponses sécuritaires dans un délai de 100 jours, le gouvernent n’a pas pu apporter une solution conséquente à l’épineuse question. C’est pourquoi l’APP Burkindi exige que le ministre en charge de la Défense s’explique sur les enquêtes de l’ASCE/LC qui a pointé du doigt l’inadéquation des commandes de matériels militaires dont des armes. « Les députés ont le devoir d’interpeller le gouvernement devant la Représentation nationale afin d’éclairer l’ensemble du peuple sur ce qui est fait des dernières augmentations d’allocations budgétaires », a-t-il poursuivi, tout en faisant des propositions qui sont entre autres une réforme profonde de l’armée par le renforcement substantiel des capacités des FDS, la création de force populaire adaptée au défi sécuritaire, la création d’un forum technique national incluant les Burkinabè ayant déjà travaillé dans des contextes sécuritaires difficiles.
Par ailleurs, le président de l’APP-Burkindi a appelé le gouvernement à plus de responsabilité face à la situation sécuritaire ou à se démettre s’il en est incapable. « Le Burkina Faso a besoin d’une rupture vraie, d’un changement radical de gouvernance porté par des patriotes sincères, éclairés, en lieu et place de réajustements divers », a affirmé le président qui a félicité la justice burkinabè pour le verdict rendu à l’issue du procès du putsch et l’a exhortée dans la même lancée à dépoussiérer les dossiers pendants de crimes graves à l’exemple des dossiers Dabo Boukary, Thomas Sankara, Norbert Zongo et bien d’autres afin qu’ils connaissent, eux aussi, un dénouement.
Aziz BANSE
(stagiaire)