Décidément, les vastes purges entreprises par le pouvoir depuis le coup d’État manqué du 15 juillet en Turquie, ne sont prêtes de prendre fin. En effet, la compagnie aérienne Turkish Airlines a annoncé le licenciement de 211 de ses employés soupçonnés d’avoir un lien avec le prédicateur Fethullah Gülen.
Après les militaires, les avocats, les enseignants, etc, c’est au tour des employés de la compagnie nationale Turkish Airlines de subir la fureur d’Ankara suite au coup d’Etat manqué du 15 juillet dernier. Soupçonnés d’avoir des liens avec le prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’être l’instigateur de la tentative de putsch, 211 employés de Turkish Airlines ont tout simplement été licenciés. Dans un communiqué, la compagnie dit avoir pris cette décision « dans le cadre des mesures nécessaires » contre le réseau de Fethullah Gülen, et contre « des attitudes et des comportements en contradiction avec l’intérêt » du pays et de la compagnie.
Par ailleurs, la compagnie a dit sa détermination à « continuer de s’acquitter de sa responsabilité de contribuer à la démocratie ». Fleuron de l’économie turque, le transporteur qui dessert 284 aéroports dans 113 pays, a réalisé des résultats record en 2015. Avec une hausse de 19 % de son chiffre d’affaires, à 8,9 milliards d’euros, et un bénéfice net en progression de 65 %, la compagnie, cette année, souffre en raison d’une situation sécuritaire dégradée. En effet, l’aéroport Atatürk d’Istanbul, classé troisième aéroport européen en 2015, a été la cible d’un attentat attribué à l’organisation de l’État islamique qui, le 28 juin, a fait 41 morts.
AL CAPPUCCINO