72 heures après le coup d’Etat manqué dans son pays, l’ambassadeur de la Turquie au Burkina Faso, Korkut Tufan, a animé un point de presse ce 18 juillet 2016 à Ouagadougou en vue d’informer l’opinion sur ce qui s’est passé. Tout en qualifiant cette tentative d’ « action terroriste », le diplomate n’a pas manqué de relever une similitude entre ce qui s’est passé dans sa patrie et le putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso.
La tentative de coup d’Etat en Turquie dans la nuit du 15 au 16 juillet a fait plus de 190 morts et plus de 1 400 blessés. Et de l’avis de l’ambassadeur de la Turquie au Burkina Faso, Korkut Tufan, qui était face à la presse ce 18 juillet 2016 à Ouagadougou, cette tentative « est lamentable » et « ressemble plus à une action terroriste qu’à un coup d’Etat ». « …Il y a eu des chars qui ont roulé sur des gens. Tirer sur son peuple, sur son Parlement qu’elle que ce soit la personne qui est derrière, elle ne peut être que qualifiée de terroriste… C’est l’attentat terroriste qui a fait le plus de morts en Turquie », a déploré le diplomate turc. Selon ses propos, il y a une similitude entre le putsch manqué du 15 septembre 2015 au Burkina et ce qui vient de se passer dans la nuit du 15 au 16 juillet dans son pays. « Toute analogie est dangereuse mais je pense à ce qui s’est passé au Burkina. Ce n’est pas toute l’armée mais une faction, une minorité… C’est l’armée légale et le peuple burkinabè qui ont combattu les putschistes. C’est tout à fait la même chose en Turquie également », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’il « sera très difficile pour quelqu’un d’oser tenter un coup d’Etat au Burkina. C’est la même chose en Turquie ».
Mais au fait, qui sont les putschistes ? A en croire l’ambassadeur, « c’est une petite partie au sein de l’armée, des sympathisants de l’imam Gülen qui, sachant qu’il y aura le conseil militaire en début août et qu’ils allaient être démis de leur pouvoir et poursuivis« , ont pris les armes contre le peuple. Pour lui, les coupables méritent la peine maximale mais pas la peine de mort ; celle que la loi prévoit.
Pour conclure, Korkut Tufan appelle les citoyens burkinabè à la vigilance car le cerveau de « l’organisation terroriste », l’imam Fethullah Gülen a une « organisation est bien connue dans le monde. Il a des associations surtout scolaires, un peu partout dans le monde surtout en Afrique et au Burkina. Il a des établissements scolaires au Burkina. Pour l’instant, je ne peux que demander la vigilance des citoyens burkinabè envers cette organisation qui a démontré qu’elle a d’autres motifs contrairement à son apparence ».
Colette DRABO
