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Conseil supérieur de la magistrature : le procureur Armand Ouédraogo et la présidente Thérèse Traoré/Sanou réhabilités

L’une des conséquences directes de la décision du Conseil d’Etat prise mardi matin d’annuler l’acte de la présidente du Conseil supérieur de la magistrature portant institution du Conseil de discipline des magistrats et tout acte subséquent est l’annulation de la mise à la retraite de la première présidente de la cour de cassation et par ailleurs présidente du Conseil supérieur de la magistrature, Thérèse Traoré Sanou et du Procureur de la Cour de Cassation et de la Haute cour de Justice, Armand Ouédraogo.

La décision de mise à la retraite d’office le 9 juin dernier par le conseil de discipline de ces deux hauts magistrats mis en cause suite à la gestion du dossier du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro avait fait l’effet d’une bombe au sein de la justice burkinabè.

Mis en cause dans des dossiers retenus par la commission d’enquête sur des allégations de manquement à la déontologie, Thérèse Traoré/Sanou et Armand Ouédraogo, tous deux cités dans l’affaire dite de l’annulation des mandats d’arrêt en 2016, avaient refusé de se présenter devant le Conseil de discipline.

Ironie du sort, la plus heureuse de voir l’un de ses actes notamment celui instituant le conseil de discipline déclaré illégal et annulé par le Conseil d’Etat, c’est certainement Thérèse Traoré. En sa qualité de présidente du CSM, elle avait plusieurs fois tenté d’interrompre ou suspendre la tenue des sessions du conseil de discipline allant jusqu’à adresser une invitation au conseil aux fins d’obtenir la suspension de la tenue de la session qui avait son dossier à l’ordre du jour. Le conseil de discipline par courrier signé par son président Abdoulaye Barry, avait refusé de suspendre la tenue de la session.

Quant au juge Armand Ouédraogo, il avait dans une lettre, exprimé son refus de comparaître devant le conseil de disciple avec Abdoulaye Barry comme président. Dans sa lettre, il a justifié son refus de comparaître par des antécédents avec Abdoulaye Barry depuis l’époque où il était juge d’instruction au Tribunal militaire ayant en charge le dossier David Ouédraogo. «Je refuse de comparaître devant un juge qui a prêté main forte aux puissants de l’époque pour brimer les victimes et cela, quelle que soit la sanction encourue» avait écrit Armand Ouédraogo, indiquant que dans le dossier concernant l’assassinat de David Ouédraogo, lui aussi clôturé et jugé prématurément, trois des cinq inculpés ont été condamnés et deux autres relaxés avec la complaisance de certains magistrats dont le procureur Barry.

Outre cette mise à la retraite, la révocation et autres sanctions de plusieurs autres magistrats par le Conseil de discipline sont donc également annulées.

Oméga.fm

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